Ma R100GS PD rien qu'à moi

Je viens de redémarrer mon flat laissé en hibernation depuis une douzaine d'années. C'est une R100GS Paris-Dakar, que j'ai achetée neuve en concession en 89 pour parcourir le continent africain où je travaillais à l'époque.

Gros nettoyage, gros entretien, changement de pas mal de joints séchés et surtout de l'embrayage, dont le patinage finissant m'avait décidé à la mettre de côté en attendant des jours meilleurs.

Quelques images, scans de tirages papier d'époque

Au pied d'un baobab aux Comores (1989)


Ah, pas possible de poster des liens externes ni d'uploader plein d'images, du coup vous aurez droit à plein de messages différents

... ou d'une termitière au Mali (1991)




Falaise de Bandiagara, village d'Ireli en contrebas (Pays Dogon, Mali, fin 1990)




Nord du Burkina Faso, vers 1992

En pirogue avec un XT550, même pas peur (Traversée du Niger au niveau de Ségou, Mali, 1994)



Pour se garer dans le sable, la béquille latérale ça ne va pas . Donc frein AV, débrayage avec un coup d'accélérateur et hop
(Pays Dogon, Mali, vers 1992)


La moto est ensuite partie en Centrafrique (1996-98, pas de photos car pas vraiment de balades possibles dans ce pays de mr2 ces années-là) puis en Côte-d'Ivoire (1998-2002, je faisais moins de photos à l'époque, il faudrait que je remette la main sur mes cartons. Et puis j'étais plus souvent en voiture because les enfants, la moto me servait surtout à aller au boulot).
Retour en France en 2002 dans le conteneur du déménagement, avec obligation de passer aux Mines (DRIRE/DREAL) malgré la facture d'achat d'une concession parisienne et la copie de la carte grise (en TT) de l'époque. Ah l'Administration...

Sur cet engin, rien à dire, une bête de somme qui a quand même pas mal souffert en au moins 120.000 km d'Afrique (les vibrations de la piste ont eu raison du compteur, mais aussi de la bulle, des sacoches, de plusieurs amortos, d'un cardan et de tas de fixations diverses).
Le poids ne se fait sentir que quand ça trialise, surtout à cause d'une première trop longue, et quand ça freine surtout à cause d'une fourche qui s'enfonce vite et fort.

  hé ben...

Une belle histoire qui continue

Génial
Nous fumes parfois aux mêmes endroits, mais pas au même moment. Les Comores par exemple mais 5 ans après toi, j'ai fait les 4 îles.

De bien belles photos.

Voilà un bien chouette sujet !!

Belle histoire, merci 
Une moto avec un vécu mérite une belle restauration !

douze ans sans toucher ta moto .... crime de lèse majesté !!! (et même pas un peu : en manque ? ) 
je foutrais tout ça au GOULAG ? que fait la  POLICE ??? 

...bon rétablissement a ta moto ,toi , tu ne la mérite pas .
 a plus !

Superbe! Quelle époque...

Gastair a écrit:Nous fumes parfois aux mêmes endroits, mais pas au même moment. Les Comores par exemple mais 5 ans après toi, j'ai fait les 4 îles.

J'étais basé en Grande Comore de 88 à 90 (sur la troisième photo, la moto a encore sa plaque en NGC = Ngazidja-Comores, avant de passer en RM = République du Mali puis d'autres, j'ai gardé la collec' complète ).
J'ai visité deux des autres îles. La dernière étant française, ça voulait dire des tracasseries pour passer la frontière sous le statut militaire contraint et forcé qui était le mien à l'époque .

valérian a écrit:Belle histoire, merci 
Une moto avec un vécu mérite une belle restauration !

ça n'est pas au programme, seulement une remise en état pour pouvoir rouler sans arrière-pensée. Je vais quand même m'attarder sur l'électricité : en ce domaine, plein de choses sur cette moto marchent-marchent pas-marchent-marchent pas, et pas seulement les clignotants .

brico a écrit:douze ans sans toucher ta moto .... crime de lèse majesté !!! (et même pas un peu : en manque ? ) 
je foutrais tout ça au GOULAG ? que fait la  POLICE ???   

La vie fait parfois des farces, quand les moyens ne sont pas là on met en stand-by .
L'important est qu'elle soit restée au sec. C'est la première que je fais renaître de trois belles mécaniques endormies. Les deux autres sont des auto-im-mobiles depuis 2010 et... 1996, avec là aussi toute une histoire. Chaque chose en son temps.

Elle est bien belle cette GS 

Philooo a écrit:

La vie fait parfois des farces, quand les moyens ne sont pas là on met en stand-by .
L'important est qu'elle soit restée au sec. C'est la première que je fais renaître de trois belles mécaniques endormies. Les deux autres sont des auto-im-mobiles depuis 2010 et... 1996, avec là aussi toute une histoire. Chaque chose en son temps.

 
Passionnant ton parcours, vivement que l'on passe a tes auto-mobiles

Ça fait du bien de voir une GS dans son élément, merci pour le partage.

Je ne suis jamais allé sur le continent africain en moto mais tes photos me font rêver. Moi je suis plutot continent nord-Américain, c'est pas mal aussi, mais peut-être moins dépaysant.

Hâte de voir la suite.

Pour ta GS, la casse de l'arbre de transmission est probablement due à l'amortisseur arrière (qui a laché d'ailleurs lui aussi. Et plusieurs fois). Je te conseille fortement de mettre la main sur un Ohlins, Fox, WP, Wilbers (je ne sais pas si Shock Factory en fait pour la GS): c'est un bon investissement, tu en trouves d'occasion pour ceux qui vendent leur GS et l'amortisseur séparément pour ne pas trop perdre. Pour l'arbre, il en existe un completement reconditionnable qui est très bien, j'ai deja posté les détails sur le forum.

Motard71 a écrit:Elle est bien belle cette GS 

Il faut dire que sur ces photos de 25 ans et plus, elle ne présentait pas mal... elle est moins pimpante à l'heure qu'il est .

belo a écrit:vivement que l'on passe a tes auto-mobiles

Apparemment pas de partie de ce forum dédiée aux 4-roues - ce qui ne me semble pas anormal d'ailleurs. Peut-être dans la taverne quand je serai un peu plus accoutumé des lieux

Palica a écrit:Je ne suis jamais allé sur le continent africain en moto mais tes photos me font rêver. Moi je suis plutot continent nord-Américain, c'est pas mal aussi, mais peut-être moins dépaysant.

Parcourir le continent nord-américain au son d'un twin me fait rêver. Mais plutôt de Milwaukee le twin, alors que je n'en voudrais pas ici - question d'harmonie peut-être.

Palica a écrit:Pour ta GS, la casse de l'arbre de transmission est probablement due à l'amortisseur arrière (qui a laché d'ailleurs lui aussi. Et plusieurs fois). Je te conseille fortement de mettre la main sur un Ohlins, /.../

La moto a bien eu un Öhlins, que j'avais acheté la peau des nouilles au bout d'un an pour cette raison - le boudin jaune vif est bien visible sur la deuxième et sur la dernière photo. Un jour il s'est mis à pisser son huile, j'ai remonté un amortisseur d'origine. J'ai retrouvé récemment l'Öhlins dans mes cartons de pièces, je le renverrai peut-être chez eux pour réfection.

D'ailleurs, j'avais un problème avec cet amortisseur, dont la base du ressort venait toucher le carter d'arbre quand la suspension s'écrasait dans un nid-de-poule ou autre gag africain. J'ai pensé à une erreur de référence (G/S monolever au lieu de GS paralever ?). La référence frappée sur l'amorto et figurant sur le papier Öhlins joint à la facture d'achat est BM8360. Cohérent ou pas ?

Philooo a écrit:

D'ailleurs, j'avais un problème avec cet amortisseur, dont la base du ressort venait toucher le carter d'arbre quand la suspension s'écrasait. J'ai pensé à une erreur de référence (G/S monolever au lieu de GS paralever ?). La référence frappée sur l'amorto et figurant sur le papier Öhlins joint à la facture d'achat est BM8360. Cohérent ou pas ?

Concernant la référence je ne sais pas, mais vu la différence de longueur entre un amorto de GS et de G/S tu te serais très vite aperçu de l'erreur si ça avait été un amortisseur de G/S.

Chtite photo plus récente, cet après-midi au-dessus de Pompignan (limite Gard/Hérault, dans le Gard : c'est fou mais j'ai vérifié sur Internet...)

Et dans le creux d'un virage en forêt du massif de l'Aigoual

Hier sur une ancienne voie ferrée désaffectée des Cévennes



Tunnel ex-ferroviaire de l'ère de la vapeur


Autre vue


A l'intérieur...

Merci pour ces photos récentes qui nous permettent de voir qu'elle a encore de beaux restes !

Bien aussi une GS dans son jus  et dans son élément 

Où se trouvent cette voie et ce tunnel ?

fait gaffe , la loco arrive !!!

Fut un temps j'habitais dans l’Aisne et il existait une légende concernant un train resté enfoui dans son tunnel...
Avec un pote, on avait récupéré une carte de la région qui datait du début du XXeme siècle sur laquelle les voies ferrées de l'époque étaient tracées, et on était parti à la recherche de l’hypothétique train.
Nous avions retrouvé beaucoup de tunnels de ce style parfois en partie bouchés ou ensevelis, des infrastructures intéressantes et même d’énormes fossiles d’escargots marins sur le plafond d'une sorte de cave creusée dans la roche... mais, à part des munitions et grenades des deux guerres, pas de train.

C'est l'ancienne ligne de Tournemire-Roquefort (Aveyron) au Vigan puis à Nîmes, désaffectée après-guerre et déferrée dans les années 70 : wikipedia

Une trentaine d'ouvrages d'art (tunnels et viaducs) sur les 50 km pour descendre 600 m entre le Larzac et la plaine, ce qui est très raide pour une voie ferrée (déclivité moyenne de plus de 1% avec des maxi à 3%, limite usuelle pour un train sans crémaillère).

J'aime bien explorer cette voie, qui n'est pas mentionnée sur les cartes routières, et à peine visible sur les cartes de randonnée IGN au 1/25000. Beaucoup  de tunnels sont interdits d'accès pour cause d'effondrements, certains murés et inondés, certains rendus inaccessibles par la végétation. Une partie reste carrossable comme sur les photos, quelques km au-dessus du Vigan ont été aménagés en "voie verte" pour vélos et chevaux, quelques km sur le Larzac servent à un vélorail. Un des viaducs sert de base de saut à l'élastique.

Un panoramique 360° que j'ai fait sous un des viaducs, qui passe au-dessus de la route 2 km avant Alzon.

Le tunnel des photos est au début de la descente, juste en amont de Sauclières dans l'Aveyron. Il est intéressant, car en se plaçant au milieu, on peut voir les deux sorties depuis l'extérieur de la courbe, mais pas depuis l'intérieur. Sans lumière, il faut plusieurs minutes pour que l'oeil s'accoutume. Pour ceux qui pratiquent la photo, la dernière a été prise avec l'objectif ouvert à f/4, 1 minute de pose à ISO 200.
J'ai dû passer hier plus d'une demi-heure dans ce tunnel et aux alentours sans que personne ne passe, ni randonneurs, ni chevaux, ni voitures (les 4x4 de chasseurs ne sont pas rares dans le coin) ni évidemment trains (@rémi ).

Très intéressant, merci !

Pour mon exploration de cette ligne, je me suis bien aidé de l'inventaire des tunnels ferroviaires de France, dressé par des fondus qui ont édité une fiche pour chacun des 2700 tunnels qu'ils ont répertoriés : http://www.tunnels-ferroviaires.org/

Celui-ci est le tunnel des Bousquillous (Accès à l'inventaire / Aveyron / Tournemire-Quissac / Bousquillous).