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Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Empty Re: Ma R80G/S de 1986

Message  Diabo Lun 16 Jan 2023 - 18:52

Bon anniversaire, profite bien. Les voyages forment la jeunesse  clin

Diabo


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Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Empty Re: Ma R80G/S de 1986

Message  Gastair Lun 16 Jan 2023 - 19:56

Joyeux anniv, belle photo bien
Gastair
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Message  Francesco Mer 18 Jan 2023 - 10:34

francois62 a écrit:Et aujourd'hui je suis très content d'avoir de la WIFI et de pouvoir partager avec vous l'anniversaire de ma moto.
Il y a 37 ans je sortais d'Arcueil Motors avec ma 80G/S, fier comme un pape !!!

Ce matin, je me suis arrêté sur la piste pour faire une photo rapprochée pour célébrer cet anniversaire.
Alors je partage avec vous.

Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Annive10


bien  Superbe !!
Francesco
Francesco


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Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Empty Re: Ma R80G/S de 1986

Message  CLAUDEDEBESAC Jeu 19 Jan 2023 - 20:41

Merci pour ce beau reportage et ces photos magnifiques.
Et avec cette GS qui m'a fait tant rêver .
Par cette météo hivernale et grise, tu nous offres du rêve  bien
CLAUDEDEBESAC
CLAUDEDEBESAC


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Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Empty Re: Ma R80G/S de 1986

Message  francois62 Dim 22 Jan 2023 - 15:24

Merci à tous pour vos commentaires.
Et pour faire écho au dernier message, je ne résiste pas à partager la photo jointe, en espérant qu'elle vous apporte chaleur et plaisir.
Photo prise hier samedi 21 janvier 2023.
Nous sommes arrivés à Nairobi. Entretien des motos avant de s'arrêter ou poursuivre. A voir.
Je vais poster très prochainement le prochain épisode qui racontera notre aventure pour faire partir à nouveau nos motos en Afrique du Sud. Et ensuite je m'attaque aux récits par pays du présent voyage.
A très bientôt.Ma R80G/S de 1986  - Page 6 P1210010
Francois
francois62
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Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Empty Re: Ma R80G/S de 1986

Message  Diabo Dim 22 Jan 2023 - 17:45

La classe  bien

Diabo


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Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Empty Re: Ma R80G/S de 1986

Message  Gastair Dim 22 Jan 2023 - 17:56

- Sachant que l'angle du soleil est à 0° à midi solaire, aux équinoxes et sous l'équateur, et que cet angle passe à 23° max aux solstices.
- Sachant que nous somme ce jour aux 1/3 du solstice d'hiver et aux 2/3 de l'équinoxe de printemps.
- En ce moment, sous l'équateur, à midi solaire le soleil présente un angle des 2/3 de 23° max. II présente donc un angle: 15,5°

- La hauteur d'une selle de G/S étant de 850mm à vide (estimant que la charge est majoritairement supportée par la latérale je la néglige), le panneau le plus haut ferait environ 3m de haut.
- Si l'ombre fait l'empâtement d'une G/S, ça fait environ 1,5m. 3m de haut pour 1,5m d'ombre, cela donne au moment de la photo un soleil qui fait un angle de 1/2 de 45° soit 22,5°.
- Sachant qu'à midi solaire l'angle maxi du soleil est de 15,5° nous avons sur la photo un angle solaire de 7° (22,5 - 15,5) de plus que l'angle de midi.
- Le soleil effectuant un parcours de 90° dans le ciel entre midi et son coucher, 7° représente 13% de sa course autour 12h00 soit : plus ou moins 1h30.

Au moment de la photo il est donc (heure solaire) soit 13h30 soit 10h30... selon de la positon du nord sur la photo.


souris j'ai un trouble qui m'oblige à ce genre de calcul, c'est épuisant... surtout si j'apprend que je me trompe.  yaaa

Merci pour la photo...   jap bien
Gastair
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Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Empty Re: Ma R80G/S de 1986

Message  pascal69 Dim 22 Jan 2023 - 19:01

Gastair a écrit:
Au moment de la photo il est donc (heure solaire) soit 13h30 soit 10h30... selon de la positon du nord sur la photo.
.
pas mal, car d'après les métadonnées, t'es à 1/2 h.





DateTimeOriginal2023:01:21 10:01:05
pascal69
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Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Empty Re: Ma R80G/S de 1986

Message  Gastair Dim 22 Jan 2023 - 20:18

yess


Il y avait donc plus simple ? confus
Gastair
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Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Empty Re: Ma R80G/S de 1986

Message  PizzaRoller Lun 23 Jan 2023 - 0:52

hahaha hahaha

____________________
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Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Empty Re: Ma R80G/S de 1986

Message  flattwin66 Lun 23 Jan 2023 - 10:42

Rhooo, je découvre ce post !

Merci pour ces excellent récits de voyage. Au début je me suis dis " mais pourquoi il fait pas un livre comme Karine, Miss Enfield ? " 
Je vais suivre ce post pour découvrir les prochaines aventures. Agréable aussi de lire qu'après presque 150 000 km parcouru tu te pose a Charolles, le village ou j'ai ma famille et mes racines.
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Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Empty Re: Ma R80G/S de 1986

Message  francois62 Mer 25 Jan 2023 - 15:19

Episode 17 :  Le retour en Afrique du Sud
Après près de quarante-deux années de bons et loyaux services, j’ai avisé mon entreprise en Octobre 2021 que je mettais un terme à ma carrière. Pour leur donner du temps pour trouver un remplaçant, j’ai fixé ma date de fin de contrat en Afrique du Sud à début Juin 2022. Finalement je ne partirai que mi-juillet 2022 mais à l’époque je ne le sais pas encore.
En Février 2022, après discussions, Claudie et moi prenons la décision d’importer à nouveau nos r80G/S en Afrique du Sud pour réaliser un de mes rêves, traverser une partie de l’Afrique. Rêve que je souhaitais accomplir bien avant mais les aléas professionnels m’avaient conduit à ne plus pouvoir faire beaucoup de moto. Pour ce faire, il convient d’abord de faire un aller-retour en France pour récupérer les motos à Nîmes, chez notre ami Didier et les apporter à Le Havre via Calais pour une révision/préparation.
Nous lançons à distance la production des carnets de passage ; la date de début de validité des carnets étant fixée à ma date d’anniversaire le 18 avril. Nous payons la somme demandée à l’Automobile Club de France. Les carnets sont envoyés chez la maman de Claudie à Calais.
Encore une fois, nous n’avons pas beaucoup de temps pour tout faire. Arrivés à Roissy, c’est le saut dans un TGV direction Calais. Retrouvailles familiales puis le lendemain départ vers Paris en train classique, changement à Paris, puis à gare de Lyon un TGV pour Nîmes. Malheureusement Didier nous informe le matin que sa femme a contracté le COVID. En conséquence, nous réservons en dernière minute une chambre d’hôtel en face de la gare, car nous ne souhaitons pas contracter la maladie, ni avoir d’histoire avec les autorités sud-africaines à notre retour.
Quelques jours auparavant nous avons réservé une camionnette France CAR pour y placer nos deux G/S pour un retour jusqu’à Dunkerque chez notre ami Philippe pour la préparation des deux motos. Départ le matin à 07H45 avec un taxi pour percevoir la camionnette dans une des zones industrielles de Nîmes. Départ de la société France Car 08H30. 08H40 arrivée chez Didier. Mise en place des motos avec les sangles de guidon que nous avions achetées deux semaines auparavant et fait aussi livrer chez la maman de Claudie. Une fois les deux motos en place dans la camionnette, chauds remerciements à Didier et son épouse (de loin) et nous voilà partis pour 1000 kilomètres. 21H30 nous sommes arrivés à Dunkerque. Nous descendons les deux motos, et c’est autour d’un diner organisé par Philippe et Laurence que nous finissons la journée ! Nous repartons sur Calais vers 23H30 car il nous faut le lendemain rendre le véhicule avant 08h00 à Calais. Chose faite le lendemain en temps et en heure. Nous allons souffler un peu pendant cette journée. Nous allons acheter une nouvelle batterie pour ma moto car la batterie achetée par Didier est à remplissage et pour les besoins du transport vers l’Afrique du Sud ce type de batterie est interdit. Le lendemain, retour chez Philippe.
Pour ma G/S :
Remplacement du réservoir 19l par mon 42l (merci au passage aux amis de Flatistan pour la mise en étanchéité - voir post sur le site. Ils se reconnaitront)
Remplacement de la batterie
Réglage soupape et carburation
 
 
 
Pour Claudie
Remplacement de son réservoir 19l bleu par le mien (sur le carnet de passage il faut indiquer en effet la couleur de la moto et comme un réservoir Paris Dakar est en attente à Johannesbourg, il faut donc présenter une moto de la bonne couleur c’est à dire blanche)
Echange du garde boue avant bleu par un garde boue blanc que nous avions fait faire en Afrique du Sud.
Remplacement du pot d’échappement classique par celui style Paris Dakar avec sa tôle de protection (merci une nouvelle fois aux amis de Flatistan pour leur aide – ils se retrouveront aussi)
Retrait des caches latéraux bleus.
Echange du bloc phare par un nouveau. Il y avait une fissure sur le verre.
Après deux journées à bricoler, les deux motos sont enfin garées dans le garage de la belle-mère.
Le surlendemain, lundi 18 avril, c’est le grand départ vers Le Havre. Au programme un petit trois cent kilomètres pour remettre les deux motos à ALT comme la première fois. Malheureusement il fait frais ce jour-là, et nous roulerons même avec un peu de brouillard.
Nous arrivons dans l’après-midi à Le Havre, prenons un hôtel en ville et partons faire un tour en ville ; expérience un peu étrange car en Afrique du Sud, marcher en ville peut se révéler fatal….
Le lendemain matin, mardi 19 avril 2022, nous remettons les deux motos à la société ALT, et nous leur proposons de prendre les carnets de passage. Ils les refusent ce qui compliquera les opérations par la suite comme vous allez le voir.
Les motos sont mises en caisse dans la semaine qui suit.

Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Photo_10
 Photo de la moto de Claudie désormais en blanc avec le petit réservoir 19L.

Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Photo_11
Photo de ma moto avec le réservoir kevlar 42L.

Les caisses sont ensuite remises au transporteur. Le transporteur les présente à la douane, qui souhaite le carnet de passage pour le tamponner. Première anomalie puisque la douane française n’a pas besoin de tamponner les carnets en sortie de territoire.

S’en suit deux semaines de palabre. On nous annonce finalement que les caisses ont été chargées mais sur un bateau en direction de la Belgique ! A leur arrivée en Belgique, nouveau contact avec le transporteur qui nous réclame les carnets de passage par les autorités douanières belges. Une vraie histoire comique.
Après multiples discussions, nous capitulons et nous envoyons les carnets de passage vers l’Europe.
Une semaine plus tard, les carnets sont visés, mais par la douane française. Mais comme ils n’auraient pas dû, la page Export de l’Afrique du Sud a été utilisée. Et comme ils ont aussi estampillé le coupon détachable de l’Afrique du Sud sur mon carnet de passage, ils ont masqué leur bêtise avec du blanc. Cela me vaudra de la salive quand nous quitterons l’Afrique du Sud pour le Zimbabwe un mois plus tard.
Pour le moment il faut attendre un bateau qui part de Zeebrugge pour l’Afrique du Sud. Finalement ce bateau part début Juin pour une arrivée prévue fin Juin, le 25 exactement. Claudie et moi suivons tous les deux jours la progression de notre bateau avec attention, car nous devons quitter Johannesbourg et notre logement le 27 Juillet 2022. La fenêtre se réduit au fur et à mesure que les jours passent.
A l’approche de la ville du Cap, le transporteur revient avec une mauvaise nouvelle. Le bateau est si retardé que le centre de contrôle de la compagnie a donné l’ordre de ne plus s’arrêter à la ville du Cap. Notre bateau file donc vers l’Océan indien. Après avoir marqué un arrêt à Port Elisabeth, le voilà qui repart en direction de la Ville du Cap. Le bateau se présente dans la baie du Cap le dimanche 17 Juillet. On nous demande de venir récupérer les motos le mercredi 20. Claudie et moi prenons aussitôt l’avion pour nous rendre à la ville du Cap. Sans nouvelle le jeudi je rappelle et on m’indique que les douaniers sont en grève. Il sera impossible de récupérer les motos cette semaine. Comme notre déménagement est prévu le mardi et mercredi de la semaine suivante, nous devons prendre à nouveau l’avion pour rentrer à la maison. Le transporteur me contacte le lundi de la semaine suivante m’annonçant enfin la bonne nouvelle. Les douaniers sud-africains ont validé l’entrée sur le territoire de nos deux motos françaises. Ouf ! Les carnets sont signés mais nous devons venir dès le lendemain les récupérer sinon nous allons devoir payer des indemnités de retard…… A ce stade il faut aimer l’humour … Après négociations, si nous les récupérons le jeudi, tout ira bien quand même. Après le mardi et le mercredi dédiés au déménagement, nous voilà Jeudi midi à l’aéroport de Cape Town. Un taxi nous emmène dans la zone du port où nos deux caisses nous attendent. Avec l’aide des manutentionnaires nous ouvrons les boites. 

Ma R80G/S de 1986  - Page 6 20220710
Ouverture de la caisse à l'arrivée à Cape Town.


Ma R80G/S de 1986  - Page 6 20220711
Ouverture de ma caisse. On voit particulièrement bien le support en bois placé sous le moteur pour éviter la compression excessive de l'amortisseur et de la fourche.

Je connecte les différents câbles aux batteries. Nous partageons les dix litres d’essence que nous avons achetés à la sortie de l’aéroport, entre les deux motos.
Quatre à cinq coups de kick, et les deux moteurs s’ébranlent. Il fait beau. 23 degrés. Nous avons réussi. L’aventure va pouvoir commencer. Notre objectif relier Cape Town au Kilimandjaro puis Nairobi.
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Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Empty Re: Ma R80G/S de 1986

Message  francois62 Mer 25 Jan 2023 - 15:24

Bonjour à tous,

La photo a été prise vers 11H15 heure locale.

Bravo pour le calcul.

Francois
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Message  francois62 Dim 5 Fév 2023 - 10:09

Episode 18 l’Afrique du Sud
Nous avons récupéré nos motos hier le 28 juillet 2022, et nous les avons apportées chez BMW Cape Town, où Shane le chef d’atelier nous a aimablement permis de les laisser pour la nuit. Il en a profité pour refaire une charge batterie pour les deux motos, et aussi fait un réglage carburation sur la moto de Claudie. En effet lors de notre descente de Calais vers Le Havre, trois mois plus tôt, Claudie ressentait des petits-à-coups vers 100km/h. Nous avions déjà vécu pareille anomalie, et l’avions réglée par un ajustement carburation.
Le vendredi 29 Juillet, nous avons rendez-vous pour récupérer les motos, mais une tempête a balayé la ville du Cap pendant la nuit, et ce matin il continue de pleuvoir au point que nous décidons d’attendre l’heure limite de libération de la chambre, c’est-à-dire 10H30. Nous quittons ensuite le garage BMW vers 11H00. Il pleut toujours mais maintenant il s’agit plutôt d’un crachin. Nous empruntons la fameuse « long street » la rue principale et ses maisons à l’architecture si typique. 

Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Cape_t10

Puis nous nous dirigeons vers la gare du téléphérique qui permet de monter à la montagne de la table, si connue. Premier arrêt de notre voyage où nous faisons quelques photos de la montagne et de la baie du Cap. 

Ma R80G/S de 1986  - Page 6 20220712

Puis nous repartons en empruntant la route de Chapman’s Peak. Cette route, à péage, a été construite à flanc de montagne, au-dessus de l’océan Atlantique. Elle est même creusée parfois dans la roche, ce qui la rend incontournable pour les touristes. 

Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Chapma10

Nous passons cette magnifique route avec un beau soleil. 

Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Chapma11

Malheureusement, à la sortie de cette belle route la pluie revient par intermittence. Il nous faudra alors rouler toute l’après midi avec les combinaisons de pluie, soit à cause de la pluie soit à cause du froid. Par vraiment drôle pour notre première journée.
Le lendemain nous avons comme objectif le cap le plus au sud du continent africain, j’ai nommé le cap des aiguilles ou Cape Agulhas. 

Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Cap_ag10

Cette journée sera essentiellement réalisée avec la combinaison de pluie car il fait vraiment froid en cette fin de Juillet. Nous y arrivons sous les coups de midi. Après quelques photos indispensables pour la postérité, nous nous restaurons dans le petit restaurant du port de Struisbaaï, port connu pour sa famille de raies géantes qui apprécient de se faire caresser par les visiteurs. Par malchance nous ne les revoyons pas cette fois-ci. Par contre les locaux tournent autour de nos motos….

Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Struis10

Nous repartons désormais vers le Nord, avec l’objectif de rallier Johannesbourg avant le 04 Août puisque le lundi 08 est un jour férié. Les motos doivent donc être terminées pour le samedi 06 Août afin de ne pas passer trop de temps à l’hôtel à Johannesbourg. Après une nuitée à Riversdale, nous franchissons la région du petit Karoo et les fameuses gorges au nord d’Oudtshoorn, la capitale des autruches. Là survient mon premier incident de parcours. Les connaisseurs ne seront pas surpris mais cette foutue béquille qui se rétracte seule peut causer bien des surprises. C’est ce qui m’arrive lorsque nous voulons immortaliser la grande ligne droite devant nous. Je m’arrête sur le côté gauche de la route. Malheureusement pour moi, le bas-côté est pentu. Je n’arrive pas à déposer ma béquille au sol avec le bout de mon pied à cause de ce dévers. Je me décide d’effectuer un jeu de jambe digne d’un danseur de l’opéra, en essayant de passer au-dessus de mon sac. Je dois me rouiller car mon pied se prend dans le sac et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, je me retrouve par terre. Bilan de la pirouette : le rétroviseur gauche est brisé, ma combinaison de pluie est trouée et le jerrycan accroché au porte-bagages arrière est percé. Pas de blessure pour le pilote ! 

Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Karoo_10

Nous entrons finalement dans le grand Karoo après ce grand exercice de style dont je me serais bien passé. Cette région est encore plus déserte et inhospitalière que le petit Karoo. Puis Beaufort West où les températures continuent de descendre. Au petit matin le thermomètre indique -3 degrés. Le givre recouvre les deux motos, je les déplace alors pour les placer sous le fin rayon de soleil du matin afin qu’elles se réchauffent avant le coup de démarreur ! 

Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Beaufo10

Puis nous jetons notre dévolue sur la petite ville d’Orania puisque si particulière. Cette petite ville dispose d’un statut spécial. Seuls les blancs y habitent, l’électricité y est produite localement, une monnaie y est en cours, différente du rand sud africain. Ici, on dort en laissant les clés de sa voiture sur le tableau de bord, et on ne ferme pas les portes à clé. Aucune criminalité. Tout le monde se salue. Un autre monde au milieu d’une Afrique du Sud où il est parfois si dangereux de se promener.
Après cette escapade, nous repartons pour Wolmaranstadt, situé entre Kimberley et Johannesbourg. Le lendemain, c’est la dernière longue étape de cette première partie qui se déroule une nouvelle fois avec nos combinaisons de pluie car il pleut de nouveau. Un oiseau viendra même heurter mon casque en approchant Johannesbourg. Heureusement ma visière est fermée. Le choc est brutal et sonore mais je m’en tire qu’avec une frayeur. Nous laissons en début d’après-midi nos deux motos au garage CYTECH. 

Parcours de cette première étape:
Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Parcou10

Au programme, nous lui demandons :
Changement sur les deux motos du joint de l’avance, car nos deux motos perdent de l’huile par le couvercle avant, en bas.
La réparation de la fuite d’huile au sommet du tube de fourche côté droit de ma moto,
Le changement d’un soufflet de fourche avant sur la moto de Claudie. Il s’est fendu et nous avons un peu de piste dans le proche futur.
La vidange de tous les fluides (moteur, boite, transmission et couple conique), y compris le liquide de frein.
Changement du joint de sortie du kick sur ma boite de vitesse
Nouveaux pneus sur les deux motos (avant et arrière)
Mise en place du réservoir Paris Dakar sur la moto de Claudie
Et un nouveau rétroviseur pour faire oublier la première chute du voyage !
Le vendredi après-midi, nous récupérons nos deux motos et revenons à notre petit hôtel à Rivonia. 

Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Cytech10

Le lendemain, je contrôle les motos, et je découvre des traces d’huile sous la mienne. Embarrassé, je repars vers Cytech, car il s’agit d’une première pour moi après prés de 36 ans. Une fuite après la vidange moteur par la vis de vidange ! CYTECH ausculte la moto et conclut à un mauvais nettoyage après vidange. Je reste un peu septique, et l’avenir me montrera que j’ai raison.
Le samedi nous quittons définitivement Johannesbourg, en abandonnant la tente et le matériel de camping, car nous sommes beaucoup trop chargés. Je craignais en effet la préparation des sacs motos sans avoir les motos. Claudie au contraire, d’un naturel plutôt optimiste, préparait les sacs. Mais à l’arrivée, ma moto est si lourde et si déséquilibrée, que je refuse de partir ainsi pour plusieurs mois. Ce sera donc sans l’équipement de camping que nous partirons. Ces équipements seront remis à mon successeur qui se chargera de les rapporter sur Paris au cours des prochains mois.
Quant au réservoir de 19 litres, CYTECH le renverra en France, où à l’arrivée la douane française me demandera de payer une taxe d’importation….. Vive la douane française.
Nous quittons donc Johannesbourg vers le Nord. Le beau temps revient. Le ciel est bleu. Nous partons enfin sans nos combinaisons de pluie. A peine parcouru 90 kilomètres, mon compteur kilométrique s’arrête de fonctionner. En sachant que nous n’avons pas de GPS, nous roulons avec la carte routière (comme au bon vieux temps) et je calcule le nombre de kilomètres restants  avant la prochaine intersection. Or cette fois ce n’est plus possible ! Je contrôle alors avec l’aide de Claudie qui par chance ne connait pas le même désagrément. En arrivant à notre premier hébergement près de Groblersdal, je contrôle à nouveau le dessous du carter moteur, et constate avec effroi, qu’il est plein d’huile ainsi que la béquille centrale ! Je décide alors de vidanger l’huile moteur, et remplace le joint du bouchon de vidange. Le fermier me met à disposition tous les outils de la ferme. Trente minutes plus tard, tout est remonté. Je suis satisfait et la moto ne fuira plus du reste du voyage. Ouf !! Un problème de réglé.
Le lendemain, le compteur kilométrique fonctionne par intermittence. Je constate que la chaleur semble être un élément déclencheur. En effet si la moto est garée trop longtemps au soleil, le compteur ne cumule plus. Par contre, à l’ombre il fonctionne comme d’habitude…. Ce phénomène se produira essentiellement en Afrique du Sud, où j’estime avoir perdu quelques centaines de kilomètres, et se répétera quelques fois dans les autres pays, mais de manière très aléatoire.
Après notre arrêt à Globersdal, nous repartons vers Hoedspruit pour aller visiter le canyon de Blyde River. Nous traversons ensuite la région du Limpopo et ses multiples réserves animalières, puis allons visiter notre premier baobab, accessible par une belle piste. Notre première piste. Arrivés sur place, cet arbre dont on estime son existence à 2000 ans est diablement énorme. Nous avons même l’occasion de grimper dessus grâce à une échelle, et aussi d’y pénétrer au niveau du tronc, car comme pour tous les baobabs, il y a assez souvent une cavité au niveau du sol. Dans celle-ci je m’y dresse debout sans aucun problème, et je mesure près de deux mètres. Impressionnant. 

Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Gravel10

Le vieux monsieur en charge de collecter un droit de visite, nous indique une ville fantôme un peu plus loin sur la piste où s’y trouve un bon restaurant. Nous voilà partis. Effectivement, nous y arrivons peu de temps après. Cette ville fantôme Leydsdorp était autrefois la capitale de la région, au moment de la ruée vers l’or. Et comme toutes ces villes, quand le filon est épuisé, ces villes disparaissent aussi vite qu’elles se sont bâties. Nous allons y passer la nuit, car le restaurant abrite aussi un hôtel 1 étoile ! Nous sommes au milieu de rien. La ville qui comptait jusqu’à 2000 habitants n’en accueille plus que 3 ... Aucun bruit. Quelques photos retracent la magnificence de la ville d’autrefois, avec des lions abattus, ou encore des diligences tirées par des zèbres !

Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Piste10

Nous continuons notre progression vers le Nord pour finir dans les environs de Louis Trichard. Nous dégotons un hébergement vraiment pas cher qui dispose d’une cuisine. Nous faisons nos courses en ville, et patientons gentiment jusqu’au lundi pour la fermeture du compte bancaire sud-africain. Pas de chance, la banque nous refusera la fermeture car des opérations sont toujours en cours. Tant pis nous décidons qu’il est temps de quitter le pays. Nous verrons quand nous serons au Botswana comment fermer ce compte. Mais pour l’instant, notre objectif est de rallier la frontière avec le Zimbabwe. Pour ce faire, nous avons deux heures de route, route bien tranquille en ce mois d’août, route bordée de baobabs, comme nous avons en France nos platanes !

Parcours de la seconde étape:
Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Second10


Dernière édition par francois62 le Dim 5 Fév 2023 - 12:51, édité 1 fois
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Message  CLAUDEDEBESAC Dim 5 Fév 2023 - 11:41

Merci une fois de plus pour ce magnifique récit ponctué de photos ensoleillées bien
-3 °C dans l'hémisphère sud , on pense toujours détenir le monopole de la froideur au nord ....
Quoique la semaine prochaine dans l'Est de la France ça va à priori être le cas.
CLAUDEDEBESAC
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Message  tcherpeti Dim 5 Fév 2023 - 12:28

francois62 a écrit:Episode 18 l’Afrique du Sud

Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Cape_t10


Merci beaucoup de nous faire partager ces moments.
Je pense que l’ingénieur qui a « imaginé «  ces béquilles latérales entend souvent siffler ses oreilles….

Je ne tiens pas à  « polluer » ton post, mais j’aimerais savoir comment est réalisée ce type de photo ici dessus. C’est une vue grand angle apparement faite en roulant.
Tu dégaines à la « Francesco style », ou bien il s’agit d’une photo reprise d’un genre de gopro ? 

Bonne route a vous deux bien
tcherpeti
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Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Empty Re: Ma R80G/S de 1986

Message  Gastair Dim 5 Fév 2023 - 12:43

Merci beaucoup une nouvelle fois pour ces récits qui évadent. bien
Gastair
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Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Empty Re: Ma R80G/S de 1986

Message  francois62 Dim 5 Fév 2023 - 12:57

Bonjour à tous.

Je viens d'éditer mon épisode 18 car j'avais oublié d'intégrer le parcours comme je l'avais fait dans les épisodes précédents.

Pour répondre à la question posée, effectivement, il s'agit d'une capture écran d'un de nos film GoPro. 
Pour la photo de Claudie sur la piste, une capture d'écran de ma caméra classique.

Voilà, je vais me mettre à l'écriture de l'épisode 19. 

A bientôt.

Francois
francois62
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Message  francois62 Sam 18 Fév 2023 - 9:26

Episode 19  « Le ZIMBABWE »
Nous avons atteint la frontière vers 10H30 après deux heures de route, au milieu des baobabs.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la signalisation dans l’enceinte du poste frontière côté Sud-Africain peut être améliorée. Néanmoins avec l’aide de quelques personnes de bonne volonté, nous trouvons le bâtiment qui accueille l’immigration et la douane.
Nous présentons nos deux nouveaux passeports accompagnés des deux anciens annulés (il n’y avait plus assez de pages sur les anciens, donc nouveau passeport mais il faut présenter les deux quand on quitte le pays). Pour une logique que je n’ai, à ce jour, pas encore compris, l’officier de l’’immigration tamponne le nouveau passeport de Claudie, confirmant le départ du pays, et refuse de faire de même pour mon passeport.
Pour les motos, nous présentons les carnets de passage. Le douanier s’étonne que la page de l’Afrique du Sud soit déjà tamponnée pour la sortie, et de plus par la douane française ! Merci la douane française. Me voilà embarqué dans des explications pour tenter de gommer l’erreur de la douane française. Finalement, je propose au douanier, qu’il utilise une page vierge. Je perds donc une page du carnet, mais le douanier récupère ainsi un feuillet de sortie et moi une page avec un tampon de sortie d’Afrique du Sud. L’accord est conclu. Direction maintenant le Zimbabwe.
Nous franchissons le pont qui enjambe la rivière Limpopo, et nous nous retrouvons au milieu d’un chantier. Le Zimbabwe construit un nouveau poste frontière. Bref, c’est encore pire que du côté sud-africain. Du personnel assis sur des tabourets, à certaines intersections, tentent de nous diriger, mais tout cela est bien confus car il faut emprunter des sens uniques…. Il faut aussi passer par le pont pesant. Mais comme nous n’avons que deux roues, l’agent doit neutraliser son système pour ouvrir la barrière. Mais il faut un code, qu’il n’a pas. Donc il appelle par son interphone. Bref, après de grandes circonvolutions dans un environnement en travaux, nous voilà garés devant un bâtiment tout neuf. L’aventure peut commencer.
Tout d’abord, l’immigration. Etant français, nous devons nous acquitter d’un visa. Nous remettons nos passeports (seulement les nouveaux désormais) à l’officier, qui commence à remplir les feuillets auto-collant des visas. Nous payons la somme de trente dollars par personne. L’officier contrôlant mon nouveau passeport me demande pourquoi je n’ai pas de tampon de sortie. Je lui explique que son collègue Sud-Africain, n’a pas voulu tamponner le nouveau mais seulement l’ancien celui qui est annulé). Elle se lève et quitte son bureau pour revenir dix minutes plus tard avec un supérieur qui a pour mission de m’expliquer que sans le tampon de sortie d’Afrique du Sud sur le nouveau passeport, le Zimbabwe ne peut m’accueillir sur son territoire. Quelle est donc la solution ? Tout simple, m’explique-t-il, revenir en Afrique du Sud pour obtenir le tampon. Facile à dire mais pas facile à faire avec tous les travaux, fais-je remarquer !  L’immigration se déplace alors avec moi pour me faire passer en contre sens de tout le monde, et notamment au pont pesant, pour lequel il faut de nouveau un code spécial pour faire ouvrir la barrière. Après quinze minutes me voilà de nouveau devant l’officier d’immigration Sud-Africain - celui qui m’a refusé le tampon ! Me voyant, je lui tends mon nouveau passeport et lui explique que le Zimbabwe ne veut pas me laisser entrer sans son tampon sur ce passeport. Il s’acquitte de cette tâche dans la seconde, et se confond en excuses car il ne voulait pas rendre ma journée difficile, m’adresse-t-il !. Puis je repars vers le Zimbabwe. Je passe à nouveau à travers tous les contrôles car maintenant je suis connu ! Revenu au bureau de l’immigration du Zimbabwe, les choses progressent. Claudie et moi avons nos visas sur nos passeports. Il faut s’occuper de nos motos.
Tout d’abord, il faut payer une taxe pour l’utilisation des routes. Nouvelle recherche, et perte de temps, nous voilà devant le bon bureau. Nous déclarons notre type de véhicule, la puissance, et on nous indique la somme à payer 105 rands soit environ 4.50 Euros. Nous payons ! Seulement trente minutes de perdu !
Enfin il faut faire tamponner les carnets de passage. Même mécanisme, et une fois dans la file, la cohue prend place. Personne ne respecte sa place. Chacun tente de passer avant l’autre et certains proposent même quelques dollars pour passer plus vite. Les choses n’avancent pas vite comme vous pouvez vous en douter. Mais après trente minutes, Claudie et moi retrouvons le sourire. Nous sommes devant la personne qui va nous aider ! Nous attendons poliment. Comme notre vitesse de croisière au guichet ne décolle pas de zéro, je demande alors s’il y a un problème. Il me répond oui, nous avons perdu la connexion internet. Il faut attendre qu’elle se rétablisse pour faire l’enregistrement de vos motos…… Nous perdons le sourire. Il est déjà 12H40 avec tout ça.
13h45 la connexion est rétablie, et nous nous sommes allégés de quarante dollars supplémentaires pour frais de tampon du carnet de passage. Maintenant nous sommes presque prêts pour sortir de la zone frontière. Avant cela il nous faut trouver le bureau médical pour présenter nos carnets de vaccination COVID. Le bureau est fermé par une porte, derrière se cachent deux infirmières. Je présente les bons à tamponner dans l’entrebâillement, elles me réclament les certificats. Pendant que je les cherche, la porte s’ouvre à nouveau, le bon est tamponné, et les infirmières m’informent qu’elles n’ont plus besoin des certificats ! Allez comprendre.
Ensuite il faut trouver la police zimbabwéenne sur le parking. Ils occupent un préfabriqué mais sans annotation aucune. Je le trouve après quelques déambulations, et ils tamponnent eux aussi généreusement nos bons de sortie de la zone de douane après avoir demandé où se trouvaient les motos. Là avais-je répondu, derrière la camionnette….
Nous quittons le poste frontière à 14H20. Nous n’avons pas vraiment mangé, mais nous avons un peu de route à faire pour aller nous poser à Kuduland, dans la ferme de Nottingham. Cette adresse nous a été donnée par le propriétaire de notre dernier logement de Louis Trichard en Afrique du Sud. On peut y voir des éléphants. Se rendre à Kuduland est plus facile à dire qu’à faire. En effet, après être sortis du poste frontière, sur une route en construction alternant goudron et terre, la police nous arrête pour effectuer un controle. Ce ne sera pas le dernier du voyage. Il faut s’habituer à cela en Afrique. J’en profite pour demander ma route. Par chance, la piste part justement à gauche de ce contrôle policier. Trente-cinq kilomètres de piste vont suivre et malheureusement pour nous les deux derniers tiers avec beaucoup de sable, et parfois profond. 

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Pour une mise en jambe on ne fait pas mieux. Il nous faudra 1h20 pour rejoindre le camp où nous sommes accueillis avec un jus d’orange - la ferme produit des oranges à destination de l’Europe. Après une rapide douche, nous sautons avec d’autres clients dans le 4x4 car le diner aura lieu en brousse. En route nous croisons girafe et Koudou. Arrivés au sommet d’une falaise, nous prenons place sur nos chaises et apercevons déjà babouins, élans, et quelques éléphants. Trente minutes plus tard les bruits de tracteurs se font entendre, et nous assistons alors au déversement de plusieurs tonnes d’orange (surplus de production). Les animaux deviennent fous. Les babouins, les élans et maintenant environs deux cent éléphants se précipitent sur les cargaisons que les employés de la ferme n’ont même pas le temps de déverser. Nous assistons à une orgie. Quarante-cinq minutes plus tard l’odeur des oranges surplantera toute autre odeur. Un spectacle inoubliable.
Après le diner, nous repartons vers notre rondavelle pour y passer la nuit.
Le lendemain nous rejoignons Bulawayo, situé à trois cent trente kilomètres de là, mais avant cela nous avons ces trente-cinq kilomètres de mauvaise piste. Quelques arrêts photos après, et nous sommes sur la route goudronnée en soixante minutes seulement. Nous progressons.

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Ensuite, c’est un long ruban asphalté de deux cent soixante-dix kilomètres à travers la brousse. De part et d’autre des milliers de bouteille en plastique… Des progrès sont à faire.
Bulawayo, deuxième ville du pays. Je vais jardiner sérieusement. D’ailleurs nous ne trouverons jamais notre maison d’hôte, et nous rabâterons sur un petit hôtel simplissime. Le lendemain, changement d’hôtel et contrôle des motos. Claudie RAS. La mienne, la boite de vitesse est recouverte d’huile. La fuite semble provenir du joint du kick comme je l’avais signalé à Cytech lors de notre passage à Johannesbourg. Je pensais que le joint avait été changé mais je commence à avoir un doute. Nous allons devoir surveiller cela. Cependant si nous sommes à Bulawayo, c’est pour visiter la cité médiévale de Kami et faire un tour en ville. Nous utilisons la moto de Claudie afin de « reposer » la mienne avec sa fuite. Très beaux restes de l’ancienne cité, et très belle ville malheureusement très peu entretenue désormais. Puis nous allons filer vers l’Est à travers le pays par une route quelque peu banale. Mais avant cela, il faut remplir les réservoirs de nos deux motos. Me présentant à la station-service, je demande du super, mais on me répond « BLEND ». Ne comprenant pas ce que peut être le BLEND, je téléphone à un des clients, rencontré à Kuduland avec qui nous avons lié sympathie et qui par chance habite dans la ville pour obtenir des éclaircissements. Le BLEND est donc un mélange de 80% de super et 20% de canne à sucre. On me recommande pour mes vieilles motos de faire attention. Il y a une seule pompe à essence avec du super « normal » à Bulawayo, et notre connaissance nous y accompagne. Ouf ! Puis nous quittons enfin la ville. Au Zimbabwe, la circulation sur les routes secondaires est réduite à une peau de chagrin pour cause de sanctions internationales ; le pays s’enfonçant tous les jours un peu plus dans la pauvreté. Rien à acheter ou presque dans les magasins, nous déjeunons quelques bananes et biscuits secs. Il fait chaud. 

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Nous arrivons à Masvingo où à notre arrivée Claudie repère le même nom de station-service que celle qui nous a procuré du super à Bulawayo le matin. Nous faisons le plein immédiatement et demandons où se trouve une maison d’hôte. Une fois indiquée, puis trouvée, nous y prenons place. Nous préparons notre diner en utilisant la cuisine de l’hôtel, cuisine où rien n’est nettoyé depuis des jours voire des semaines… Le lendemain, nous partons à la visite de Great Zimbabwe qui fut la capitale de l’empire médiévale dont nous avons vu une réplique à Kami. Il faut en effet savoir qu’il subsiste environ cent cinquante sites médiévaux dans le sud de l’Afrique. Mais Great Zimbabwe est le plus grand. Le roi y vivait et présidait aux destinées de l’empire. 

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En rentrant à notre chambre d’hôte, nous nous arrêtons sur la route pour acheter des avocats et des bananes, ce qui va devenir notre régime quotidien pour quelques jours. 

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En repartant de l’un de ces arrêts, alors que nous n’avions pris encore que la moto de Claudie, je ressens de l’humidité sur mon pied droit. Je n’y fais pas attention immédiatement, mais une fois en ville, je découvre mon pied trempé d’essence. Le carburateur gauche déborde. Je coupe l’essence. La fuite s’arrête. J’ouvre le robinet, ça coule à nouveau. De plus la moto tourne très mal. Nous sommes en ville. Les autres véhicules souhaitent que j’avance, mais c’est bien difficile. Après près de cinq minutes à bricoler le robinet d’essence et tenter d’assécher la cuve, je parviens à juguler le phénomène. Le moteur repart normalement. Bilan de l’opération, ma chaussure gauche est totalement imprégnée d’essence. Malgré un lavage approfondi à l’aide de seau et lessive, rien à faire. La chaussure empeste l’essence à un point que nous ne pouvons plus la remettre dans le sac. A partir de ce jour et pour les deux prochains mois, la chaussure restera attachée au sac dehors ! (Voir les photos)
Nous repartons un peu plus vers l’est, pour nous rendre dans les montagnes de Chimanimani qui bordent le Mozambique. La route entre Masvingo et Birchenough Bridge est une des plus belles routes que nous avons pu parcourir à ce jour. Parsemée de blocs granitiques, parsemée de baobabs plus majestueux les uns et que les autres, traversant de nombreuses collines, croisant charrettes tirées par des ânes ou des bœufs, nous stoppons régulièrement pour prendre des photos. 

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Nous franchissons la rivière Sabi par cet immense pont. Puis nous gagnons les fameuses montagnes où la température rafraichit rapidement. 

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Nous arrivons tard à Chimanimani et prenons le premier hébergement possible qui se révèle être plus que basique. Une belle araignée (9 cm de diamètre) viendra nous souhaiter bonne nuit mais heureusement nous dormons dans notre moustiquaire !
Le lendemain départ toujours par la montagne mais pour Mutare, la capitale de l’est du pays, point frontière avec le Mozambique. Nous y arrivons en début d’après-midi et descendons dans un bel hôtel en centre-ville car l’objectif est de se promener à pied en ville. Il fait frais. J’en profite pour contrôler l’état des deux motos.
Ma boite de vitesse est recouverte d’huile côté gauche, rien côté droit. Et je consomme de l’huile moteur ce qui n’est jamais arrivé depuis plus de trente-six ans. Le haut de mon tube de fourche avant droit est de nouveau couvert d’huile…. Par contre mon niveau de boite de vitesse ne bouge pas !
Pour la moto de Claudie, je découvre une grosse fuite d’huile en bas du couvercle avant. Ça ressemble étrangement à la fuite que nous avions connue en montant sur Johannesbourg et que Cytech avait réparée.
Il va falloir gérer. J’appelle néanmoins mon ami Philippe pour me rassurer et nous sommes d’accord sur la vérification régulière du niveau huile de boite et moteur pour la mienne, niveau d’huile moteur pour Claudie.
Tentative aussi de trouver du super « normal » à Mutare mais impossible. La seule pompe qui distribue du super est à sec ! Premier plein avec du Bend. Les motos vont néanmoins bien se comporter mais les carburateurs vont perler/suer.
Une petite brise donne dans cette ville d’altitude. Beaucoup plus agréable que la partie Ouest et Centre du pays. Nous visitons le musée de la ville où nous y découvrirons une DS de 1973 et un solex ! Après deux nuits en ville, nous repartons vers le nord Est pour atteindre la capitale du pays Harare, en passant par les montagnes du parc Nyanga.
Là encore de magnifiques paysages et des vues incroyables sur les blocs granitiques. Et des routes désertes. Mais nous devons y aller. Nous n’avons pas réservé à la capitale, et il ne faut donc pas se présenter trop tardivement aux hébergements. Arrivant sur le coup de 17H30, nous n’avons donc pas beaucoup de temps pour nous repérer et dégoter un logement. Cette fois nous avons encore de la chance, nous tombons sur un hôtel en plein centre avec parking. Une journée est nécessaire pour découvrir la ville. Nous la parcourons en large et en travers pendant toute la journée du lendemain, en y incluant la visite de la gare où malheureusement tous les câbles de signalisation et d’alimentation électrique ont été volés. Les trains circulent en conséquence à 40km/h maximum.
Contrôle des niveaux d’huile moteur des deux motos et complément. Environ dix centilitres dans chacune tous les cinq cent kilomètres. Nouveau plein de blend car toujours pas possible de trouver du super normal.
Enfin c’est le départ pour le nord du pays avec l’intention de visiter les grottes de Chinoyi, et de remonter à Kariba prendre le ferry qui traverse d’est en ouest et inversement le lac éponyme. Mon rêve depuis des années puisque l’on dort sur le pont du bateau dans des chaises longues avec vue imprenable sur les étoiles. Si la chance est avec nous, nous pourrons voir aussi les animaux de la brousse quand le bateau passe près des berges lors de la partie diurne.
A Chinoyi, nous visitons les fameuses grottes qui ne sont en fait qu’une doline c’est à dire une cavité dont le plafond s’est effondré donnant une impression de gouffre. Au fond, de l’eau d’un bleu intense comme rarement on peut en voir. Extraordinaire !

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Malheureusement, je reçois dans l’après-midi une bien triste nouvelle. Le ferry est annulé pour manque de clients. Nous voilà donc obligés de rebrousser chemin et de repartir vers Bulawayo au sud-ouest. Ce sera donc une deuxième occasion de traverser le centre du pays. (j'avais déjà posté une photo de Kwekwe dans un message précédent - photo avec les deux carlingues)

A Bulawayo, nous dinons avec nos amis qui nous avaient dégoté la bonne station-service en ville lors de notre premier passage. Un bon moment de confrontation positive des cultures Afrique/Europe et de l’avenir des différentes économies.
Le lendemain nous partons visiter le parc de Matapos. Il s’agit d’un grand parc qui contenait autrefois de très nombreux rhinocéros, mais qui ont presque tous été exterminés par le braconnage. Avec notre guide et après deux bonnes heures de marche en plein soleil, nous trouvons un garde armé surveillant un couple de rhinocéros et un petit. Grand moment d’émotion ! mais aussi de tristesse. Obliger de garder les rhinocéros par des gardiens pour les protéger d’un éventuel carnage. Le braconnage est une vraie plaie en Afrique mais il est commis par les africains eux-mêmes….
Puis c’est le tour dans le parc avec visite du lieu-dit « Vue sur le monde ». Incroyable lieu situé au sommet du plus grand bloc granitique du pays. Là repose Cécile Rhodes qui avait fait fortune lors de la ruée vers les diamants à Kimberley en Afrique du Sud et qui avait souhaité la construction d’un grand réseau de chemin de fer en Afrique du Cap au Caire.
Le lendemain nous faisons une dernière fois le plein dans la seule et unique station-service de la ville avec du super. Puis direction les chutes Victoria à quatre cent quarante kilomètres de là dans la fournaise.
J’achète un nouveau bidon d’huile pour moteur dans une des rares stations-services de la route car mon moteur est presque au minimum.
Après la traversée de la ville minière de Hwange, nous arrivons enfin au terme de notre voyage au Zimbabwe, Victoria Falls. 

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Nous logeons cette fois au Backpackers de la ville, un endroit dédié principalement aux voyageurs sans trop de sous. Nous disposons d’une petite tente minimaliste mais pour deux nuits cela nous suffira bien. Dans la soirée, arrivera un couple de Hollandais avec des 200 CC chinoises. Ils ont acheté ces deux petites motos à Harare et parcourent le pays par les pistes depuis trois semaines.
Le lendemain nous visitons les chutes toujours aussi impressionnantes et majestueuses que lors de notre premier passage en Juin 2015, puis nous nous relaxons dans l’après-midi. 

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Le lendemain, c’est le départ vers l’Ouest. Cette fois nous partons vers le Botswana en traversant le bout du parc du Zambesi ce qui nous donnera l’occasion de voir quelques girafes sur la route.
Nous sommes entrés le 16 Août 2022 au Zimbabwe et nous en sommes sortis le 31 Août 2022, soit un total de quinze jours et près de 2786 kilomètres.
Aucune goutte de pluie au Zimbabwe.
Dernière pluie, le 03 Aout 2023 en arrivant sur Johannesbourg. Depuis ciel bleu tous les jours !

Le parcours

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Message  francois62 Jeu 23 Fév 2023 - 8:11

Episode 20 Le Botswana
Sur la route vers le Botswana, nous avons croisé quelques girafes le matin. Pas de prédateur, ni d’éléphant, heureusement pour nous.
Nous quittons le Zimbabwe par le poste frontière de Kazungula. Si les formalités d’entrée avaient été longues et fastidieuses, les formalités de sortie vont prendre moins de cinq minutes.
En entrant dans le poste frontière du Botswana, un officier nous impose la décontamination de nos semelles de chaussure. Comme l’officier voit mes chaussures de marche attachées au sac jaune, (car la chaussure gauche empeste toujours autant l’essence), il nous faut sortir toutes nos chaussures et les passer dans le bain de soude.
Une fois cela fait, nous passons à la régulation administrative. Immigration, rapide et efficace. Douane, également facile mais il faut payer une taxe de route. Ceci fait, l’officier complète nos carnets de passage rapidement. Temps de l’opération au total trente minutes.
Nous partons sur Kazungula qui se trouve proche du parc Chobe. Nous logeons une nouvelle fois dans un backpackers. Nous allons profiter d’une pause de quatre jours pour reprendre des forces et aller à la rencontre des animaux. Nous groupons deux visites, un « game drive » c’est à dire une sortie en véhicule de brousse dans le parc Chobé coté terre, et une promenade aquatique sur la rivière Chobé, toujours dans le parc. Nous partons tôt, et nous reviendrons tard mais nous en avons eu pour notre argent ! Lions, léopard, buffles, girafes, gnous, zèbres, bush bock, koudou, Waterbuck, phacochères, etc… Une des plus belles images restera la traversée de la rivière Chobé à la queue leu leu d’une famille d’éléphant à la tombée du jour.

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Le Botswana, nous connaissons déjà pour en avoir fait le tour précédemment- voir épisode précédent. Une route nous manquait, et ce voyage est une opportunité de l’emprunter. Cette route revêt un aspect particulier car elle se dénomme la route des éléphants. Et des éléphants nous allons en voir ! Environ trois cent vingt kilomètres de long, elle rejoint les villes de Kasane et Nata. Quasiment droite, mais parsemée de panneaux indiquant que les animaux sauvages la traversent régulièrement. Pour simplifier le nord du Botswana est un parc sans barrière. Nous sommes impatients et aussi quelque peu inquiet quand nous entrons en début de matinée sur cette fameuse route. Effectivement, nous trouvons au début beaucoup d’antilopes de tout genre et aussi des girafes. Puis nous apercevons nos premiers éléphants, d’abord assez loin, mais au fur et à mesure que les kilomètres défilent, de plus en plus proche. 

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A un point d’eau, nous observons jusqu’à 60 éléphants se désaltérer. Quelques photos, et nous repartons. 

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Un peu plus loin, nous devrons nous arrêter car un éléphant est sur la route et ne semble pas presser de la quitter. Cela se répète plusieurs fois au cours de la journée et nous arrivons vers 15h00 dans le camp de Rupert à Nata pour y passer deux nuits. La température a continué de monter sur la route, et le thermomètre indique déjà 39 degrés. Nous passons notre temps à boire de l’eau. Le lendemain, nous sortons en game drive sur le « pan ». Un pan est un fond de lac, la plupart du temps asséché comme je l’avais expliqué dans l’épisode du Botswana. Cette fois, nous allons sur un pan où il reste de l’eau. Environ un mètre au plus profond. Des milliers d’oiseaux s’y nourrissent, et des gnous solitaires ainsi que des autruches parcourent son bord. Après les photos de circonstance de pélican, et autre animal plumé, nous rejoignons le camp pour un tour en pirogue sur ce qu’il reste de rivière en amont, car à 39 degrés, l’évaporation est forte.
Le lendemain nous rejoignons Maun, la capitale du delta de l’Okavongo, que nous connaissons déjà. Sur la route, le thermomètre va dépasser les 40 degrés. Au niveau moto, la seule chose notable est la difficulté de passer les vitesses sur la mienne. Je stoppe pour ajuster la longueur du câble qui doit se détendre avec la chaleur, car une fois cela fait, plus aucun problème. La route goudronnée cède soudainement place à une piste sur quatre ou cinq kilomètres, mais à part ce passage, les trois cent kilomètres sont dans un très bon état. Nous traversons la zone des pans. Faisons quelques photos avec des termitières à connotation quelque peu impressionnante. 

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Sur la dernière partie, nous retrouvons nos animaux préférés, c’est à dire les autruches et les éléphants. Les éléphants à la recherche d’eau profitent de l’installation par les hommes du système d’alimentation en eau des villages pour pomper avec leur trompe l’eau dont ils ont tant besoin. Un gros male montre son énervement quand Claudie s’arrête près de lui pour prendre une photo. Il faut faire attention.
A Maun, nous optons pour le Audi Camp qui propose des tentes équipées (avec ventilateurs). Le camp dispose en outre d’une piscine, bien agréable avec ces hautes températures. Nous ferons la connaissance d’un couple de français de nos âges avec lequel nous allons fort bien échanger pendant le reste de la journée. J’en profite aussi pour faire réparer mes bottes. Achetées en mai 2006, la semelle se décolle. A Johannesbourg, notre cordonnier les avait recollées mais désormais, les semelles baillent de nouveau. Pour la modique somme de cinq euros, les semelles sont recollées et mieux encore sont recousues sur leur partie avant. Quels débrouillards !
Ensuite nous gagnons Ghanzi en traversant cette immense zone vide. A la barrière de faune sauvage, nous croisons trois Bentley de 1930 décapotable. Eux aussi aiment les défis !

Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Botswa11

A Ghanzi, nous avons opté pour un AirB&B. Mais il se trouve dans la nature. 10km à faire dans un sable mou au possible, où nous ne prenons aucun plaisir. Mais là encore nous nous en sortons bien. Aucune chute n’est à déplorer depuis le début de ce voyage si ce n’est la mienne pour mon histoire de béquille.
Dans cette maison nous y restons deux nuits, et en profitons pour visiter l’élevage de poisson (oui en plein désert) et le haras. Le propriétaire nous invite à partager un diner avec quelques invités, dont une femme blanche âgée de 80 ans, qui fut élevée avec les bushmen. Elle parle donc la langue à clic si particulière et partage avec nous quelques anecdotes de la vie d’autrefois.
Mais il est temps de dire au revoir au Botswana et de nous rendre en Namibie. Nous reprenons donc la route vers la frontière, et nous ferons cette route quasiment seuls une nouvelle fois et toujours sous de fortes chaleurs.

Ma R80G/S de 1986  - Page 6 P9070010

Côté moto :
Pas de changement au niveau de ma moto. Toujours ce suintement d’huile sur le couvercle de la boite de vitesse, mais pas de baisse du niveau d’huile de boite.
J’ai perdu le caoutchouc du sélecteur de vitesse lors de la très forte chaleur entre Nata et Maun.
La moto de Claudie continue de fuir à l’avant bas du moteur, mais aucun autre souci à signaler.
Entrée 31 Aout 2022
Sortie 10 Septembre 2022, soit un total de 11 jours et près de 1497 kilomètres. Aucune goutte de pluie encore.

Ma R80G/S de 1986  - Page 6 Parcou10
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Message  Gastair Jeu 23 Fév 2023 - 19:56

Merci François pour ce nouvel épisode.
Superbe.
Gastair
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Message  Francesco Dim 26 Fév 2023 - 9:52

Pour la fuite d'essence sur la chaussure, c'est un grand classique : pointeau un peu encrassé ( Une toute petite saleté suffit). Etonnant que ce ne soit pas arrivé plus fréquemment, avec l'habitude ça se gère en 3 minutes sur le bord de la route.
Fuite avant moteur : resserrer le carter inférieur ?

Merci encore pour le voyage !
Francesco
Francesco


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Message  francois62 Mar 7 Mar 2023 - 18:50

Bonjour Francesco,
Merci pour le message. En effet, cette fuite intempestive de carburant par le carburateur est survenue quelques fois sur la mienne en 37 ans. Il est vrai qu'en coupant l'arrivée d'essence, je devais dégager la "petite" poussière. Sur la moto de Claudie, ce fut une première, et je n'ai pas réussi à stopper cette fuite pendant plusieurs minutes. Il va falloir que j'explore mes carburateurs dans un proche avenir pour mieux traiter ce genre d'incident. Fort heureusement, ce genre d'incident n'est survenu qu'une seule fois au cours de notre voyage de 7 mois et de 23 000km. On ne se plaint pas mais il est vrai que c'est très désagréable. La chaussure a eu besoin de deux mois, si ma mémoire est bonne pour retrouver une odeur (de pied) normale. hihi.

Merci à vous tous pour vos commentaires. Cela motive l'écrivain en herbe que je suis, pour partager ce voyage avec vous tous.
Les deux prochains épisodes sont quasiment achevés. La suite dans peu de temps. En fonction des connections WIFI disponibles.

Francois
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Message  Gastair Mar 7 Mar 2023 - 21:35

L'extrémité des pointeaux est en caoutchouc et celui-ci durcit en vieillissant. (le contraire de nous Ma R80G/S de 1986  - Page 6 145644 )
Alors la moindre poussière crée une fuite.
Il faut les changer.
Gastair
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Message  francois62 Jeu 9 Mar 2023 - 18:58

Bonsoir,
En relisant mes notes, j'avais oublié un second incident de fuite au carburateur gauche de Claudie.
Le premier incident s'était déroulé le 20 Aout 2022, au Zimbabwe.
Le second s'est déroulé le 13 Octobre 2022, en Zambie.
Nous avions fait le plein de carburant après avoir fait 600 km sans remplir les réservoirs. Les 2 motos étaient sur les béquilles centrales. Nous étions en train de nous refroidir dans le magasin de la station service quand j'ai vu une belle flaque d'essence sous la moto de Claudie. Cette fois-là, en fermant le robinet d'essence, le problème avait disparu immédiatement. A la réouverture du robinet, plus de fuite.
Voilà toute l'histoire. Heureusement, nous avions pris des notes sur nos péripéties de voyage. 
Depuis Octobre, aucun souci de fuite alors que nous sommes toujours en voyage avec nos motos.
François
francois62
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Message  francois62 Jeu 9 Mar 2023 - 19:41

Episode 21 La Namibie
Nous arrivons au poste de frontière Buitepos après environ quatre heures de route sous un soleil ardent. A une de nos pauses sous un des rares arbres du parcours, nous découvrons un petit passager clandestin d’une forme extrêmement inhabituelle.

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Cet animal vole. A force d'être pris en photo, il a décollé devant nous.

Le passage de la frontière se fait en un temps record. Nous payons là encore une taxe pour les routes mais à part cela, rien d’autre. Les personnels sont très professionnels. Processus efficace des deux côtés. Tamponnement des carnets de passage.
Puis la route est toute droite jusqu’à Gobabis (à prononcer Robabis).
Après une première tentative dans un hôtel dans la nature mais bien au-delà de notre budget, puis un second abordable mais complet, nous sommes aidés dans notre recherche par le personnel de la réception de l’hôtel qui nous réserve une chambre dans un autre à l’ouest de la ville. Nous y arrivons vers 17H00, ce qui est anormalement tard pour nous, mais il n’y avait pas beaucoup d’autres options. Les derniers cent dix kilomètres de la journée furent bien longs.
Nous restons deux nuits car nous souhaitons acheter une carte SIM en ville. Mais dimanche oblige, les bureaux du fournisseur d’accès sont fermés. Nous en profitons pour nous rendre en ville à pied et en profitons pour repérer la boutique.
Grâce au WIFI de l’hôtel, nous réservons un AirB&B à Windhoek, la capitale pour plusieurs nuits car il faut régler ce problème de fuite d’huile pour Claudie, et faire nos premières vidanges de notre voyage après celle de Johannesbourg.
Le lundi nous achetons donc notre carte SIM, et une fois fait, nous partons vers Windhoek. De nouveau les lignes droites se succèdent. Parfois avec des panneaux indiquant la présence de phacochères, panneaux absolument véridiques puisque nous voyons ces braves bêtes un peu partout sur la route.  

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Puis c’est la capitale. Avec l’aide du téléphone de Claudie, je me repère dans les successions d’avenue, et nous trouvons notre logement. Les gens sont particulièrement sympathiques, et tous veulent savoir d’où nous venons et où nous allons, etc…
Nous passons cinq jours à Windhoek. Le choix de notre logement s’est porté sur sa proximité avec le garage BMW. Dreyer, jeune chef de l’atelier, de trente ans me rassure sur sa capacité à résoudre le problème et prend en charge la moto de Claudie immédiatement. Nous gardons la mienne pour pouvoir circuler et en profiter pour trouver un coiffeur. Voilà typiquement une chose simple mais ardue à trouver. Au-delà de la coupe classique garçon pour moi, il faut aussi trouver un coiffeur dame pour Claudie.
Le lendemain nous passons au garage. Finalement la fuite à laquelle je pensais en est une autre. C’est le joint torique qui permet l’entrainement de l’alternateur qui a lâché. Dreyer me montre l’alternateur démonté et il procède au moment de notre visite au nettoyage de l’intérieur du couvercle avant, ainsi que les spires de l’alternateur. Nous aurons fait trois mille cinq cents kilomètres avec cette fuite, sans dommage sur le fonctionnement de la moto. Vraiment robustes ces r80G/S !
Nous permutons les motos le troisième jour. Dreyer resserre le boulon au sommet du tube de fourche, nettoie la boite de vitesse mais à ma demande n’a pas changé le joint spi du kick car le niveau de boite ne change pas. Par contre je récupère un peu d’huile de boite car on ne sait jamais.
Dreyer a procédé à la vidange moteur sur les deux motos, et au nettoyage des filtres à air ce qui sur la mienne nécessite de lever le réservoir de quarante-deux litres pour sortir la caissette du filtre à air. Point qui reviendra à la surface par la suite quelques mois plus tard.
Dans le même temps, nous avons rendu visite à l’ambassade de Zambie pour lancer la demande de visa. Des gens une nouvelle fois fort sympathiques nous aident à la constitution du dossier. Nous payons nos demandes de Visa, et nous prolongeons de deux jours notre séjour à Windhoek pour récupérer nos passeports avec les visas.
Puis c’est le départ. Comme nous connaissons déjà assez bien la Namibie, nous optons pour partir directement vers la côte et la ville de Walvis Bay car nous n’avions pas pu faire toutes les activités lors de notre dernier passage. Avant cela, nous avons réservé dans un camping près de Usakos à mi-chemin. Ce camping niché dans un coin perdu s’atteint par une piste bien large, mais aussi ponctuée de quelques paquets de sable qu’il faut négocier avec attention. 

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Les couleurs sont magnifiques, l’endroit est désert. Puis nous quittons la piste par un chemin de terre qui grimpe dans les collines environnantes. La partie est plus trial. Bien que nos motos soient bien chargées, Claudie s’en sort admirablement bien, et nous nous installons là pour trois nuits. A part le couple d’employé gérant le camping, nous sommes les seuls dans les environs. Nous en profitons pour faire quelques marches et faire des photos de cet endroit perdu.
Le matin du départ, Claudie démarre sa moto, et m’interpelle immédiatement par interphone. Sa moto ne tourne pas « rond ». Je coupe la mienne, et vient écouter. Effectivement, le moteur ne tourne pas comme d’habitude. Je tire à fond le starter, la moto s’étouffe. Je replace en position normale le starter, Claudie redémarre et la moto tourne à nouveau correctement. Nous partons et au cours des premiers kilomètres de chemins puis de pistes, je me dis qu’il me faudra regarder cela d’un peu plus près à Walvis Bay. Au cours de cette matinée, et les quelques deux cent kilomètres, le paysage change profondément. Partis au milieu de prairies jaunâtres et entourés de collines, nous traversons tout d’abord une zone de brousse de petite taille, puis tout devient rabougri pour finir enfin par des immensités de sable. La température s’abaisse drastiquement à l’approche de la côte. Nous avions chaud, il fait désormais frais à notre arrivée dans les environs de Swapkopmund. Le vent en provenance de l’Atlantique et l’Antarctique est particulièrement froid. Nous sommes début Septembre et par conséquent ce n’est que la fin de l’hiver ici. Après quelques photos souvenirs au bord de la mer, et un déjeuner dans une baraque à frites (comme on dit dans le nord de la France), nous effectuons les derniers kilomètres pour rejoindre notre auberge de jeunesse à Walvis Bay. Entre Swapkopmund et Walvis Bay, la route longe la côte, et nous roulons souvent entre dunes à gauche et océan à droite, juste suffisamment de place pour la route. Le vent qui était fort déjà à Swapkopmund se renforce, et il n’est pas rare de trouver du sable sur la chaussée.
Nous passons quatre jours à Walvis bay. Entre autres, nous faisons une sortie à Sandwich Harbour, un port aujourd’hui abandonné suite à la modification du littoral, autrefois occupé par une poignée de familles. Nous faisons une sortie bateau qui nous conduit au plus près des flamants roses, pélicans, otaries, dauphins, et baleines. Que la nature est belle et que les otaries sentent mauvais ! Nous délaissons nos deux roues pour partir en quad pour une sortie à thème historique et géographique dans les dunes, dunes qui ont remplacé une flore et faune abondantes il y a quelques centaines d’années. Nous retrouvons au hasard des descentes des dunes, des cimetières, où les cercueils encore visibles recèlent le squelette de leur occupant, mais aussi nous découvrons les empreintes d’éléphants, girafes et aussi traces de pieds d’autochtones. Tout cela en plein milieu du désert de sable. Ces zones se recouvrent et réapparaissent au gré des mouvements de dunes.
Mais avant cette dernière sortie, j’ai démarré la moto de Claudie. Après deux minutes de fonctionnement, le moteur s’est coupé de lui-même. Le disfonctionnement constaté à Usakos n’était pas une simple vue de l’esprit.
Je passe ma main sous le réservoir Paris Dakar, et tapote comme je peux les fiches des antiparasites. Je sens l’un des antiparasites un peu lâche. Je retire sur le champ le réservoir, et ausculte avec plus d’attention la bobine. Je constate en effet que l’antiparasite droit est sorti de son orifice, et n’est que légèrement en contact. Je vérifie la partie cuivre de l’antiparasite. Il est un peu écrasé. J’écarte très légèrement les parties cuivrées, et enfiche à nouveau l’antiparasite dans la bobine. Maintenant il tient bien. Une fois le réservoir remonté, le moteur démarre dès la sollicitation sur le bouton du démarreur. Voilà un problème de réglé. Les vibrations de la piste avaient dû avoir raison de l’enfichage timide dans la bobine.
Puis c’est le départ pour la colonie d’otaries de Cape Cross, le cap de la croix, croix qui fut érigée en 1486 par le premier navigateur européen à descendre si loin au sud. Pour ce faire, il faut remonter vers le nord et passer à nouveau par Swapkopmund puis Henties Bay. Ensuite c’est une route de sel qui nous conduit à travers un paysage de désolation jusqu’au cap en question. Soixante kilomètres de piste dure comme du goudron, agrémentée de panneau indiquant la présence de chacal. 

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Après la visite du site, nous repartons, toujours dans la fraicheur vers Henties Bay, où nous logeons pour la nuit. Le lendemain est une grosse journée. Nous commençons par acheter de quoi préparer un petit sandwich pour la route. Il n’y a absolument rien sur les cent trente kilomètres de piste avant notre destination « Uis ». Pour notre malchance, cette belle piste est en réfection ou plutôt en modification et le tarmac grignote jour après jour un peu plus de kilomètres. La conséquence de tout cela est que la piste est dans un état lamentable. Pire, de multiples déviations nous poussent dans des secteurs encore plus compliqués à franchir. Le bon côté des choses, est que nous y faisons tout de même de belles photos.

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Nous allons toutefois avoir une sueur froide au cours de cette journée. Alors que nous sommes arrêtés pour une de ces fameuses photos, quand Claudie appuie sur le bouton du démarreur pour repartir, rien ne se passe. Je vérifie. Le niveau de batterie est bon, nous sommes au point mort. Je tente un nouveau démarrage en débrayant, mais rien à faire. Nous voilà bien. Au milieu de la piste, au milieu de rien. Et du sable partout. Mais le bon dieu est avec nous, après quelques minutes d’angoisse, lors d’une énième tentative, le démarreur tourne, le moteur démarre. Ouf ! Ni une ni deux, nous voilà partis, avec pour objectif de ne plus couper le moteur avant l’arrivée à notre camp. Nous y arrivons sans encombre en milieu d’après-midi.

Aussitôt les motos déchargées, je me mets au démontage du comodo droit pour comprendre d’où vient le problème. Equipé de mes lunettes de vue de près…. Oui votre serviteur vieillit ! je découvre que le bouton de démarreur est saturé de sable. Claudie roulant derrière moi, sa moto récupère toute la poussière et le sable. Le démontage du bouton par lui-même est plutôt facile. Le nettoyage de l’ensemble de ces petites pièces également. Par contre le remontage est une autre histoire. Il faut réussir à remettre en place un petit circlip de quelques millimètres dans le comodo. Bien sur ce petit circlip tient tout le système de commande du démarreur. Après quatre-vingt-dix minutes de tentative infructueuse, Claudie avec ses doigts de fée réussit à replacer le circlip. Là où j’échouais magistralement. Ouf deuxième fois de la journée!!! Je remonte l’ensemble et procède à un test de démarrage. Impeccable ! D’ailleurs je découvre lors de ce bricolage que le comodo est made in Japan. Mais il a tenu quand même trente-sept ans, alors on ne peut pas lui en vouloir !
Le lendemain, nous partons pour une journée de 4x4 avec le patron du camp qui nous a proposé de faire le tour du massif du « Brandbreg » et de traverser le Messum crater. Nous partons vers 08h00 et rentrons à 19H00. Une journée passée dans la nature, et l’immensité extrême. Nous n’avons croisé personne, à part des Springkok, des autruches, et des koudous. Nous manquons de peu les éléphants du désert.
Nous reprenons la piste après une bonne nuit de sommeil pour rejoindre Khorixas, située à cent vingt-cinq kilomètres plus au Nord Est. Nous croisons sur la route quelques représentants de diverses tribus, avec lesquelles nous faisons encore et toujours des photos. La piste bien meilleure nous permet de rallier la ville rapidement. Nous roulons à 50/60 kilomètre/heure sur cette bonne piste, même s’il faut toujours être prudent. 

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A l’arrivée, j’en profite pour faire nettoyer les deux motos qui sont bien entendu couvertes de poussières. Entre temps, la chaleur est revenue car nous sommes désormais loin de la côte.
Puis notre objectif suivant est la ville de Tsumeb plus au nord et la visite de son musée. Pour nous y rendre, nous faisons une première étape à Otjiwarongo, après avoir marqué un arrêt au magasin de bricolage de Outjo pour acheter du WD40 car les serrures de nos valises BMW sont de plus en plus difficiles à manœuvrer avec la poussière et le sable.
A Otjiwarongo, nous rencontrons notre deuxième couple motard en voyage. Ceux-là nous viennent d’Angleterre. Arrivés à Nairobi par avion, ils ont pris la direction de Cape Town il y a trois semaines. Nous passons la fin de l’après-midi ensemble, puis partageons le diner. Nous échangeons les infos sur les belles pistes au sud de la Namibie, d’Afrique du Sud, mais aussi nos adresses WhatsApp pour de futures communications. C’est cela aussi le voyage, la rencontre avec autrui et le partage.
Puis Tsumeb. Deux nuits dans une maison tenue par des descendants allemands de l’époque coloniale. Comme je parle allemand, je me régale. Mais ce sera bien la seule chose d’agréable dans la ville car tous les musées de la ville sont fermés… Nous allons aussi nous heurter à notre première déception de notre voyage en Afrique. Nous nous rendons au lac Otjikoto. A notre arrivée, le gardien du site nous annonce un prix exorbitant pour voir ce lac naturel. Nous refusons de tomber dans le piège à touriste de cette façon aussi nous rebroussons chemin, au grand mécontentement du gardien.
Nous visons désormais le grand nord, la rivière Okavongo et la frontière avec l’Angola. Avant de partir, je me suis renseigné car ma carte routière indique clairement une route. Google Map est moins affirmatif. Néanmoins, c’est bien d’une route dont il s’agit. Au fur et à mesure que nous avançons vers le nord, le paysage change, et la brousse laisse place aux arbres. Pourtant nous sommes encore loin de la rivière. Nous traversons nos premiers villages constitués de huttes aux toits de chaume. 

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Dans cette région peu touristique, on se sent plongés au cœur de la vraie Afrique. Les habitants utilisent les bœufs pour tirer les charrettes, les femmes préparent les repas en cuisinant sur un feu de bois. Pas de plastique. Vraiment authentique. La difficulté de la région va venir de l’hébergement. Difficile à trouver. Ce sera finalement dans le gros village de Nkurenkuru où nous trouvons notre bonheur (un mot un peu excessif pour décrire une maisonnette avec quatre murs et un lit en son centre) Mais il y a quand même une douche et un toilette. Une petite cuisine nous permet de préparer notre diner et le petit déjeuner du matin. Le soir nous nous promenons sur la rive droite de l’Okavongo, observant la population locale s’affairer à la rivière, aussi bien pour laver les voitures ou les intérieurs de voiture, que de faire la vaisselle à côté et un peu plus loin de se laver avec l’eau du fleuve. L’eau c’est la vie ! sur la rive d’en face l’Angola.  Au cours de discussion avec les autochtones, nous comprenons que les crocodiles sont un peu plus loin en aval.  Ça ne risque pas beaucoup, nous disent-ils. Mais il faut toutefois faire attention car au moins une fois par mois un enfant disparait…. Le dernier a disparu il y a trois semaines.

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Après une bonne nuit, nous quittons ce gros village pour la ville de Rundu, plus à l’Est. Nous longeons la rivière pendant cent trente kilomètres. La forêt disparait alors pour laisser place à de plus en plus de construction de toutes sortes. La population augmente au fur et à mesure que nous avançons. Le besoin d’habitation avec ! Les arbres disparaissent car ils sont coupés pour devenir du charbon de bois et ils sont vendus au bord de la route. Le paysage se désertifie et à Rundu la route d’accès à notre logement n’est que sable. Il fait encore bien chaud aujourd’hui. La soirée arrive et nous dinons avec des employés du tourisme namibien en stage dans les environs.
Puis c’est encore vers l’Est que nous partons. Direction Divundu où nous avons trouvé un logement très abordable tenu par un canadien français, marié à une namibienne. La route se prolonge droite à travers de nouveau la forêt. Les hommes se font de plus en plus rare dans cette partie. Notre logement situé sur la dernière boucle de l’Okavongo, n’accueille presque aucun touriste. Nous sommes presque seuls une nouvelle fois, face à la nature. Nous entendons les hippopotames au loin mais cette fois nous ne les voyons pas.
Puis nous arrivons à notre dernière étape en Namibie. Nous devons rallier Katima Mulilo en traversant le parc de Caprivi. L’entrée du parc suggère une grande variété d’espace animale. Mais à part quelques phacochères et quelques oiseaux, et des traces de passages d’éléphants, nous ne verrons rien, bien que tout le monde nous mette en garde pour cette traversée. Nous arrivons finalement à notre logement niché dans la petite forêt de la ville. Il fait encore plus chaud. içi Je négocie pour que la cuisinière en chef nous prépare un petit plat pour le soir, et nous soufflons un peu avec une température de 35 degrés, grâce à la climatisation de la chambre.
 
Nos deux motos propres comme neuves à la sortie de Windhoek sont de nouveau bien poussiéreuses.
Côté moto :
Ma boite de vitesse continue de se recouvrir d’huile. Je me remets en question car si je ne perds pas d’huile de boite, ça ne peut être que de l’huile moteur. Mais d’où vient cette huile ? Je n’ai jamais eu ce genre de fuite auparavant. Et venir de si haut dans le moteur. Chose étonnante, seulement le côté gauche de la boite est recouvert d’huile, pas le côté droit ??
Pour Claudie, sa moto est désormais en pleine forme. Tout fonctionne à merveille. Le seul bémol, l’inclinaison quand la moto repose sur la béquille latérale. Et avec les valises pleines et le sac jaune bien chargé, l’exercice de redressement de la moto nécessite un peu de force !
Entrée en Namibie le 10 Septembre 2022
Sortie de Namibie le 05 Octobre2022, soit un total de 25 jours et près de 2461 kilomètres.
Et presque que du soleil !!! Seulement la partie au bord de mer était nuageuse, venteuse et fraiche. Pas de pluie en Namibie.

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