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Ma R80G/S de 1986  - Page 4 Empty Re: Ma R80G/S de 1986

Message  bury the hatchet Dim 6 Mar - 11:54

coucou
bonjour, je découvre ce fil et je suis emballé par ces aventures relatées de cette façon; les images viennent toutes seules en tête!
merci pour ce partage!
ah oui, les batteries bmw...tout un poème .
mon ex dormait elle aussi derrière moi quand on partait pour de long trajet clin

bury the hatchet


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Ma R80G/S de 1986  - Page 4 Empty Re: Ma R80G/S de 1986

Message  Gastair Dim 6 Mar - 12:53

Bmw ne fabrique pas de batterie... le démarreur sollicite beaucoup la petite batterie d'origine. C'est pour cela qu'elle a pris de la capacité ; d'origine, de 9Ah sans démarreur, elle est passée à 16Ah avec démarreur puis enfin à 20Ah. Sachant que seule 40% de la capacité environ est réellement utilisable sur une batterie au plomb (batterie de démarrage).
D'où l'intérêt de monter en capacité et surtout en courant instantané... et l'été il faut surtout éviter de garer longtemps sa moto en plein soleil sur un bitume brulant. La batterie n'aime pas du tout, il peut être intéressant (surtout pour le mental souris ) de poser au fond du bac de batterie un matériaux isolant à la chaleur... sur certaines caisses, la batterie est emballée dans un un tel matériaux isolant.
Comme on ne regarde pas tous les jours le niveau d'électrolyte et qu'il baisse très vite vu la contenance (pas que par évaporation... aussi et parfois surtout par électrolyse de fin de charge) il est particulièrement appréciable de mettre une batterie sans entretien VRLA (étanche avec valve) de type GEL ou AGM. Je vous renvoie vers les sujets dédiés.
Gastair
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Ma R80G/S de 1986  - Page 4 Empty Re: Ma R80G/S de 1986

Message  bury the hatchet Dim 6 Mar - 13:10

Gastair, moi, c'est surtout avec le froid que mes batteries ont lâchées. jamais eu de problème quand il faisait chaud.
bury the hatchet
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Ma R80G/S de 1986  - Page 4 Empty Re: Ma R80G/S de 1986

Message  Olympia Dim 6 Mar - 13:16

Chui d'accord avec Gastair. Il y a bien longtemps que je n'utilise plus de batteries à entretenir.
Déjà que j'ai du mal à m'entretenir... mort de rire
Olympia
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Ma R80G/S de 1986  - Page 4 Empty Re: Ma R80G/S de 1986

Message  Gastair Dim 6 Mar - 13:38

bury the hatchet a écrit:Gastair, moi, c'est surtout avec le froid que mes batteries ont lâchées. jamais eu de problème quand il faisait chaud.

C'est faux... c'est juste ce que tu crois.
Le chaud (décharge profonde etc.) a presque tué ta batterie (elle perd en capacité et en courant instantané), ensuite le froid ne fait que ralentir provisoirement le phénomène électrochimique, ce qui révèle la faiblesse induite par ce qu'elle a subi principalement l'été. Bref le froid ne fait que l'endormir légèrement (sous nos contrées)... or dormir ce n'est pas mourir saispas , si tu la réchauffes elle retrouve donc ses caractéristiques (dégradées donc par ce qu'elle a subit dans son passé)

C'est une légende que le froid tue une batterie, il ne fait que révéler sa mort proche... le froid la rend insuffisante le temps de cette hibernation provisoire qui serait passée inaperçue avec une batterie ok.
Gastair
Gastair


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Message  bury the hatchet Dim 6 Mar - 13:59

Gastair a écrit:
bury the hatchet a écrit:Gastair, moi, c'est surtout avec le froid que mes batteries ont lâchées. jamais eu de problème quand il faisait chaud.

C'est faux... c'est juste ce que tu crois.
Le chaud (décharge profonde etc.) a presque tué ta batterie (elle perd en capacité et en courant instantané), ensuite le froid ne fait que ralentir provisoirement le phénomène électrochimique, ce qui révèle la faiblesse induite par ce qu'elle a subi principalement l'été. Bref le froid ne fait que l'endormir légèrement (sous nos contrées)... or dormir ce n'est pas mourir saispas , si tu la réchauffes elle retrouve donc ses caractéristiques (dégradées donc par ce qu'elle a subit dans son passé)

C'est une légende que le froid tue une batterie, il ne fait que révéler sa mort proche... le froid la rend insuffisante le temps de cette hibernation provisoire qui serait passée inaperçue avec une batterie ok.
ah. possible.
mais ma première R100Rt, neuve, achetée en septembre, batterie morte en décembre de la même année, pourtant, je faisais 40kms A/R quotidiennement.
et sur mon 110td5, la batterie principale m'a jouée la même comédie: maxi 2 ans, et out l'hiver, malgré un chargeur Cteck branché dessus lors d'arrêts prolongés. comme pour celle de la béhème, batterie gonflée, comme si elles avaient gelées et s'étaient déformées.
je pense que ça tient surtout à la qualité de la batterie, car sur la Volvo XC70, 12 ans avec la batterie d'origine.
bury the hatchet
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Message  Gastair Dim 6 Mar - 14:11

Une batterie chargée ne gèle pas, même à -60°C... si elle gèle c'est qu'elle est complètement déchargée, donc morte.
Dans une batterie complètement déchargée, l'électrolyte n'est que de l'eau...

Tout est donc en rapport avec la qualité, l'entretien, la chaleur, la décharge, la surcharge et les cycles... le froid non.
Gastair
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Message  francois62 Sam 2 Avr - 15:50

Gastair a écrit:Super merci pour ce nouveau récit.

Là t'as oublié une partie du texte, on ne fait pas le lien avec un problème de boite, ni avec un problème d'antivol oublié.  :  clin


"En 1995, je retourne en France, et m’installe dans les environs de Calais, oui quand on aime la pluie, on y reste !
J’en suis fort étonné car je connais ma moto, et je ne me souviens pas avoir eu un souci avec la boite, mais c’est la parole du patron du garage BMW du Touquet contre moi.  Je commence par le remplacement d’un rayon de jante avant, certainement brisé par l’anti-vol que j’avais du laisser…
"

Bonjour Gastair, bonjour a tous,

Anomalie rectifiee. Un mauvais "copier coller" par rapport a mon texte. Partie en italique dans le corps de mon texte.

Merci a vous tous pour vos commentaires.

Francois
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Message  francois62 Sam 28 Mai - 10:07

Une nouvelle arrivée.
Ma deuxième madame obtient son permis de conduire moto en Juillet 2009.
En Juin, grâce à un de mes amis, je suis en relation avec un propriétaire d’une 80G/S qui cherche à s’en débarrasser. Donc fin Juillet 2009, nous nous rendons dans la région parisienne.
Je découvre alors une très belle machine « orange ». Quelle surprise ! moi qui m’attendais à une machine d’origine. La moto a du vécu ! Je l’obtiens moyennant le versement de 2800 Euros.
Le réservoir n’est pas d’origine, mais j’obtiens l’original et diverses pièces dans un carton. Je fais la bêtise de ne pas l’ouvrir immédiatement.
Je note néanmoins lors de l’inspection que son propriétaire a dû se prendre une bonne gamelle. En effet, la butée de direction est cassée. Je ne constate pas autre chose, si ce n’est que la moto a subi de profondes modifications. Son propriétaire me dit que la moto est roulable, et que je n’aurais pas de souci.
Juré, craché !
Le compteur indique 87 000 kilomètres.
Comme nous sommes à la ramasse financièrement, nous la prenons.
Madame et moi nous nous relayons au guidon pour monter la moto dans le Pas de Calais.
Ma première impression est que la moto est beaucoup plus vivace que la mienne. La position de conduite semble identique mais il y a une petite chose de différent (je trouverai quelques années plus tard la raison de cette différence).
Les suspensions donnent plus de débattement – le propriétaire m’informant que les ressorts de suspension sont de type renforcés. (J’obtiens les ressorts d’origine pour la fourche), et l’amortisseur arrière est un Ohlins, qui va s’avérer totalement bloqué.
Finalement, la moto arrive à Calais sans pepin. Plutôt content.


Ma R80G/S de 1986  - Page 4 P8041010



Comme je vous l’ai dit précédemment, je ne suis pas un mécanicien. Avec l’arrivée de cette nouvelle machine, il va bien falloir que je m’y mette un peu !
Mais avant tout nous allons partir passer quelques jours en Alsace. Départ avec les deux motos de Calais pour une arrivée à Mulhouse. Nous sortons les motos. Je démarre ma moto, et j’attends madame. Madame m’annonce que la moto ne démarre pas ! Je coupe la mienne, et je me rends à la moto « orange ». Après quelques tentatives au kick, pas moyen. Je fais le tour du propriétaire et trouve le robinet d’essence toujours en position « fermé ». Après ouverture, et un coup de kick, la moto démarre ! Oui démarrage au kick car il n’y a plus de batterie du tout ! Ce premier incident me permet d’ajuster ma technique de départ pour le futur. Je commencerai toujours à démarrer la moto de madame en premier ! Ça évitera bien des frayeurs.
C’est finalement en roulant lors de ces premières vacances que l’on voit les difficultés auxquelles nous allons devoir faire face au cours des années suivantes.
Les deux premiers jours sur les petites routes de France se déroulent sans souci, si ce n’est que le niveau d’huile a déjà baissé sur la G/S « orange ».
La mienne roule bien si ce n’est que je perds un peu d’huile de boite de vitesse. On verra bien.
Ma R80G/S de 1986  - Page 4 P8071010



A Mulhouse, nous faisons le plein d’huile pour la moto de madame car nous sommes tombés au minimum. Je complète mon huile de boite de vitesse sur le parking de l’hôtel, après avoir galéré pour trouver l’huile prévue à cet effet.


Ma R80G/S de 1986  - Page 4 P8071011



Le retour est moins agréable, nous n’avons qu’une seule journée pour rentrer. Et par malchance, il pleut dès le matin pour la traversée des Vosges. On se prend une vilaine pluie qui dure plus de deux heures. Pour madame, c’est le baptême ! En arrivant près de Neufchâteau, madame tombe sur la réserve. Et pour madame c’est une première. Il faut passer le robinet sur réserve. Finalement madame dérive lentement vers la droite de la chaussée et finit à quelques centimètres de la rambarde de sécurité. Belle frayeur ! Je lui explique alors comment s’y prendre sans risquer un pareil accident. Ça parait élémentaire mais on n’apprend plus cela pendant les cours moto aujourd’hui. Deuxième leçon apprise, j’aurais à l’avenir toujours un œil sur le kilométrage, et j’anticiperai toujours les passages en réserve pour m’éviter des sueurs froides.
Enfin après la consommation d’huile, la consommation d’essence de la G/S orange est aussi plus importante que la mienne. 7 litres environ. A ne rien n’y comprendre.
Arrivés au péage de Reims, madame m’indique que le voyant d’huile vient de s’allumer. OUPS !! Il est bientôt 18h00.
Fort heureusement nous sommes dans l’agglomération de Reims. Je laisse madame sur le parking du péage et pars acheter de l’huile moteur avant la fermeture des magasins. Complément et retour sur l’autoroute que nous empruntons alors pour arriver le plus tôt possible à Calais. Bien sûr, une petite pluie entre St Omer et Calais (comme dans le film les chtis). Arrivés à Calais, après un premier arrêt, impossible de redémarrer la moto de madame. Je m’en occupe et après deux coups de kick, nous voilà repartis ! Ce problème sera réglé en 2016 en remplaçant le démarreur qui est trop fatigué.
Bref, vous l’avez compris, pas forcément une bonne affaire. La première chose va consister à regarder la partie mécanique. Avec mon ami Philippe, révision de la machine. Il s’avère qu’une machine donnée pour 87 000 km doit en avoir au moins 100 000 de plus. Au démontage, il nous faut changer la segmentation, et d’autres pièces du moteur, procéder au réglage carbu pour moins consommer. La bonne nouvelle est que la chaine de distribution est récente, comme la boite de vitesse. La fourche avant étant très dure avec ses ressorts renforcés, et madame ne touchant qu’avec le bout des pieds, nous échangeons les ressorts pour ceux d’origine dont nous vérifions la qualité au préalable. Nous procédons au démontage et nettoyage total de la fourche. Nous vérifions son parallélisme. Je nous ai acheté également une nouvelle béquille centrale, car à l’inspection au retour d’Alsace, je me suis aperçu que la béquille était voilée et déformée. Impossible à reprendre. Le gars a dû décidément se prendre une très grosse gamelle. Nous essayons de régler l’amortisseur arrière sans succès. Il est totalement bloqué. Il va falloir que je me trouve un amortisseur comme celui d’origine.
Je remets en service la béquille latérale, change les gommes de butée. Je découvre que dans la boite de pièce, il y a le réservoir d’origine abimé, et aussi les deux caches culbuteurs dont un est méchamment cabossé et fêlé.  Après cette première partie de la révision et remise en état, nous partons faire un weekend à Rouen.


Ma R80G/S de 1986  - Page 4 Pa041310



Nous sommes déjà en octobre. Nous profitons encore des quelques dernières journées ensoleillées de l’année 2009.
En 2010, je me remets à la remise en état de la machine. Je n’aime pas trop les modifications. J’aime les motos dans leur jus d’origine. Et il y a du travail sur celle-ci !
Je remplace les deux caches latéraux. Les fait peindre, et y place les autocollants d’origine (ceux que j’avais en sus – voir épisode précédent). Dans le même temps, je donne le réservoir d’origine à un carrossier afin qu’il nous le remette en état, avec la couleur bleue d’origine. Comme le réservoir est cabossé, il y aura presque un litre de moins par rapport à mon réservoir d’origine. Je commande les autocollants que je prends bleu/orange (oui une petite entorse à la décoration d’origine, je crois). J’enlève la tête de fourche orange afin de retrouver l’aspect origine. J’échange le détecteur de point mort. Je galère aussi un peu pour retrouver des ampoules du tableau de bord, mais j’en trouve en 2011 sur Paris. La moto passe aussi à de nombreux nettoyages, et remise en peinture du pot d’échappement. Et j’acquiers un goupille de l’axe de frein de tambour qui manque, et remplace les deux tambours trop usés ! Je fais repeindre le garde de boue arrière et y appose un nouveau sigle BMW. La moto reprend vie …….


Ma R80G/S de 1986  - Page 4 Inkedp10



Quant au démarreur qui avait refusé de fonctionner en rentrant d’Alsace, il continue de fonctionner même si je n’aime pas le bruit qu’il fait. Esthétiquement, il me reste à changer le silencieux par un « Siebenrock » mais aucun disponible pour le moment. Et madame aime bien le bruit de la moto. Ça attendra donc un peu.
Nous achetons une nouvelle peau de selle. La moto d’origine est noire avec une déchirure, donc elle sera noire. Grace à l’aide d’un ami motard cordonnier sur Calais, nous obtenons une selle de moto à peu près OK. Nous sommes fin 2010.
De 2011 à 2014, nous faisons alors des petites virées en région, profitant de nos deux vieilles mémères. Et finalement nous décidons d’acheter une deuxième selle orange, ce qui éclaire un peu plus la moto de madame, dixit madame. (il faut savoir faire des concessions !)
Nous partons aussi en vacances en Allemagne, traversant la Belgique et le Luxembourg. Nous adorons les belles routes de la province de Eiffel. Nous poussons jusqu’à Wetzlar, une ville du moyen-âge au Nord de Frankfort. Bref les deux motos roulent plutôt bien.
Mai 2014, nous faisons une petite entorse à nos vieilles machines, et nous partons pour une semaine de vacances en Espagne avec les 1200G/S, la tente et tout l’équipement. (Et bien sûr descente en train auto-couchette jusqu’à Biarritz – quel dommage que cela n’existe plus !)
Fin 2014, j’obtiens une proposition d’embauche pour aller travailler en hémisphère sud. Je passe les différents entretiens, et nous quittons la France début 2015. Les 4 motos sont alors abandonnées dans un garage, charge à un ami de venir les démarrer deux fois par an. Pas génial, mais il faut bien trouver une solution.
Nous aurons donc fait environ 10 000 kilomètres avec les deux motos pendant cette période sans aucune panne. (Enfin !! j’ai également dû changer la bobine sur la petite dernière – décidément un vrai problème la bobine d’allumage sur les G/S).
La suite au prochain épisode. Dans l’hémisphère sud…
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Message  Seven Sam 28 Mai - 10:40

Joli CR  clin
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Message  Gastair Sam 28 Mai - 12:34

Merci pour ce nouveau récit...  bien


Orange TXE... j'aime bien. souris
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Message  bury the hatchet Sam 28 Mai - 13:06

coucou
merci pour ces récits! bien 
orange, c'est pas mal non plus, je trouve.
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Message  francois62 Dim 26 Juin - 14:12

En attendant la prochaine aventure, je me dois de vous mentionner qu’en 2014, toujours avec l’aide de mon ami Philippe, nous devons procéder au changement de la chaine de distribution. En effet, même si je suis plutôt doux en conduite, Philippe me fait remarquer que le moteur émet le son typique d’une chaine de distribution détendue.
La moto a accumulé environ 125 000km, il est donc plus sage de procéder au remplacement au plus vite.
Rendez-vous pris, je me présente avec la moto chez Philippe. Comme je souhaite apprendre, Philippe va me guider étape par étape. J’apprendrai alors la technique de dilatation des métaux afin de changer les pignons. Enfin quelle belle galère que la remise en place de l’attache rapide !
Voila, le moteur est tout neuf ! enfin sa chaine ! Nous voilà repartis pour 100 000 km !
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Message  francois62 Dim 26 Juin - 14:36

Episode 10 – le transfert 2016
 
Voilà que nous sommes en Afrique du Sud depuis quinze mois et les motos commencent à nous manquer. Il faut dire qu’ici nous voyons circuler un nombre considérable de 1200GS.
Pays grand comme une fois et demi la France, avec moitié moins de véhicules, c’est un vrai plaisir de rouler en dehors des métropoles. Alors nous décidons, à l’occasion d’un voyage pour célébrer un mariage en Allemagne de tenter une nouvelle aventure, envoyer les motos de Calais à Johannesbourg. Mon contrat de trois ans se finissant en Janvier 2018, l’objectif deviendra le retour à travers le continent africain jusqu’en France. Voilà le plan.
Pour se faire, il nous faut caler nos quatre jours en Allemagne, et six jours supplémentaires pour organiser une préparation des motos, celles-ci n’ont été démarrées que deux fois en quinze mois par un ami.
Tout d’abord, dernières commandes de pièces détachées comme les soufflets de la fourche avant qui doivent être changés, et le changement de tous les fluides sur les deux motos avec les filtres adhoc.
Les choses doivent être rondement menées. Il n’y a pas de place à l’erreur. Retour à Calais le lundi 18 Juillet 2016. Le mardi nous démarrons les deux motos (au kick, j’adore le démarrage au kick !) et direction Philippe chez qui nous allons bricoler pour toute la journée. Pour changer, il pleut, et nous arrivons avec nos combinaisons de pluie. Arrêt pour le déjeuner et reprise l’après-midi, avec l’échange des soufflets. Pas facile ces soufflets ! Peut-être y-a-t-il une méthode plus simple, mais je n’oublierai pas l’image, a trois en train d’appuyer pour remettre les tubes de fourche en place. Vraiment pas facile ! Mais le tour est joué, et nous quittons Philippe pour un retour sur Calais.
Vendredi 22 Juillet. Il fait très beau et même chaud. Départ de Calais pour destination Le Havre, où nous devons être chez ALT (une compagnie qui construit des boites pour le transport) pour 11h30. Autoroute A16 et à Abbeville changement pour la A28 et peu avant Rouen, nous obliquons vers Le Havre par la A29. Finalement nous arrivons à 12h30. ALT, l’entreprise pour la mise en caisse est fermée. Heureusement un ancien collègue de travail Olivier nous y attend. Nous ajoutons quelques kilomètres de plus pour nous arrêter dans un petit restaurant dans la zone du port, où nous mangeons un gourmet repas français. (Avec du pain car il faut savoir en Afrique du Sud il est rare de trouver du pain, et encore plus rare du bon pain !). Retour chez ALT en début d’après-midi, où là commence la préparation des motos. Tout d’abord démontage et emballage des rétroviseurs, déconnexion des cosses des batteries, vidange des deux réservoirs d’essence. Nous sommes arrivés avec un jerrican de dix litres, et tout le jeu a consisté à arriver avec moins de dix litres d’essence au total pour les deux motos. Pari gagné car nous récupèrerons seulement huit litres environ. Cette essence partira dans la voiture de mon collègue pour alimenter sa tondeuse a essence. Mise d’un casque dans chacune des grandes valises des motos, et les gants. Finalement, nous fermons à clé les quatre valises, et nous donnons nos deux vieilles motos à cette entreprise. Nous emportons dans un grand sac étanche « North Face » toutes nos affaires personnelles que nous avions apportées pour ces vacances ; plus diverses autres choses liées aux motos dont notamment les carnets de passage en douane car bon nombre de pays africains les exigent. Mon collègue nous ramène à la gare de Le Havre, et après remerciements et adieux, nous voilà partis pour Paris où nous avons réservé un hôtel. Nous y arrivons fourbus mentalement car il ne fallait pas qu’il nous arrive un pépin. Après une nuit de bébé, nous passons la matinée et le début d’après-midi à Paris, puis partons prendre le bus pour nous rendre à Roissy où nous attend le samedi soir notre avion. Timing très serré. L’aventure a commencé !
Les ennuis vont commencer quinze jours plus tard. Les motos ont été mises en caisse. Et voilà que la douane française refuse l’exportation des deux motos, car ils veulent les carnets de passage pour les tamponner. S’en suit trois semaines d’échanges et de discussions entre mon transporteur, la douane française et nous-même. Il faut savoir que le carnet de passage est donc un document international qui n’a pas besoin d’être visé par les autorités françaises au départ, mais seulement au retour en France. Mais je suis tombé sur des têtus. Et de toutes les façons les carnets de passage sont en Afrique du Sud et comme le système de la poste ne fonctionne que de temps en temps, il nous semble difficile d’envoyer de tels documents. Mais j’arrive à convaincre, et finalement les deux caisses sont embarquées sur le MSC PINA (mi-août). Deux semaines et demie de traversée les attendent.
Les ennuis vont continuer. Le port de Durban où les motos sont prévues d’arriver est en grève. Le MSC PINA est arrêté à Port Elisabeth (cad le port précédent celui de Durban) et va y rester quatre jours de plus. Puis le MSC PINA se présente devant Durban, et se voit refuser l’entrée car il y a toujours la grève et engorgements sur les quais. Nous attendons…. Et pour mieux attendre nous suivons tous les jours sur internet le mouvement de notre porte conteneur. C’est simple, il ne bouge pas.
Finalement le 19 septembre, je reçois par courriel un message de mon transporteur m’indiquant que les deux caisses ont été déchargées, et que je dois me rendre immédiatement au port de Durban pour récupérer mes biens. Négociations avec mon patron, et le lendemain après avoir posé quatre jours de congés, nous prenons l’avion pour Durban, ramassage par un UBER et direction le centre-ville (malfamé) de Durban où nous avons sélectionné un hôtel très proche de notre facilitateur de douane (obligatoire donc même pas besoin de discuter la chose). L’hôtel réservé est en plein centre-ville, et les photos sur le site de réservation semblent indiquer plutôt quelque chose de bien. A la réception, le personnel semble surpris de nous voir – deux blancs tout autour de beaucoup de noirs. Effectivement nous comprenons mieux quand un garde de sécurité nous guide à notre chambre. Oui dans l’hôtel il valait mieux avoir le gardien de sécurité près de soi. Arrivés au quatrième étage, la porte de l’ascenseur s’ouvre sur une multitude de visages africains, qui nous observe. Tout le monde semble vivre dans les couloirs et les escaliers de secours. Dans la soirée, nous allons finalement comprendre que l’hôtel sert à recevoir des populations africaines en situation illégale ! Nous serons donc les deux seuls français de la soirée. Pour le diner, nous partons à travers les rues extrêmement sombres de Durban, il n’y a plus de maintenance des infrastructures, et nous atterrissons dans un pub où la musique règne en maitre. Nous entrons et immédiatement, un homme avance vers nous et nous souhaite la bienvenue. C’est le patron, extrêmement musculeux et qui nous annonce d’emblée que nous serons en sécurité dans son établissement ! Ça met à l’aise tout de suite…. Nous commandons notre diner, et tous les clients non habitués à voir des « touristes » viennent à notre table pour discuter, et nous finissons la soirée en dansant tous ensemble.
Retour à l’hôtel. Il fait vraiment noir et les sept cents mètres sont parcourus rapidement. Retour à la chambre toujours accompagnés par l’agent de sureté.
Le lendemain nous avons rendez-vous à 07h30 au bureau du prestataire des douanes. Un ami hollandais nous récupère devant l’hôtel et nous dépose devant le fameux bureau. Je profite des quelques minutes que nous avons pour faire remplir d’essence un nouveau jerrycan.
07h30 le bureau est ouvert mais la personne en charge de notre dédouanement n’est pas encore présente. Il arrivera à 08h30. Quand il arrive, il nous emmène aussitôt au bureau des impôts sud-africains dénommés SARS. Ce n’est pas loin. On s’y rend à pied. Dans l’entrée de l’immeuble, des agents de sécurité armés jusqu’aux dents effectuent les contrôles en lieu et place des tourniquets de sécurité (qui ne sont plus maintenus eux aussi). Au deuxième étage, nous présentons les carnets de passage. Après lecture, l’officier détache une sous-officier, et nous partons tous ensemble vers la zone de conteneurs. Cette dernière se situe à une vingtaine de kilomètres vers le sud, près de l’ancien aéroport de Durban. A l’entrepôt, il faut montrer pattes blanches. Nous pénétrons dans un hall avec le prestataire de service, et la sous-officier des douanes. Les caisses nous sont apportées par fenwick. J’avais demandé à la société ALT de visser les caisses. Je suis donc venu avec une deviseuse sans fil. Et nous voilà donc partis pour l’ouverture des caisses. Les caisses étaient robustes. Avec l’aide d’autres personnes de l’entrepôt, nous arrivons finalement au bout des caisses apres 60 minutes de demontage. La sous-officier des douanes commençait à s’impatienter. Je lui montre alors les numéros de châssis et de moteur, et la voilà satisfaite.
Je lui demande si elle peut tamponner les deux carnets de passage. Elle me répond par l’affirmative, mais le tampon est à son bureau à Durban. Après discussion avec le prestataire, il ramène la sous-officier, et devra revenir quand il pourra plus tard, nous rendre les carnets. Nous profitons de ce temps pour remonter les rétroviseurs, les connexions des batteries etc.. Puis nous allons déjeuner avec deux personnes chargées des enquêtes sur les fraudes dans les ports sud-africains.
De retour l’après-midi à l’entrepôt, il nous faudra encore attendre un peu pour récupérer les deux carnets de passage. Heureux d’y être arrivés ! Au moment de sortir de l’entrepôt, on nous annonce qu’il faut payer un pénalité car la récupération des produits, en l’occurrence nos deux motos aurait dû se faire en moins de 24 heures ! Ah Très bien. Mais pas moyen de payer en argent liquide et pas moyen de payer non plus par carte bancaire. Les choses se compliquent donc. Je vais trouver une solution par l’intermédiaire de mon transporteur qui accepte de payer la pénalité à ma place, charge à nous de le rembourser à notre arrivée à Johannesbourg. Il faut donc attendre que cela se fasse, et nous obtenons le feu vert pour sortir à 15h50 pour une fermeture de l’entrepôt à 16h00. Il faut avoir un peu de chance dans la vie !
Les motos sont dehors. Il nous reste à remettre l’essence dans les réservoirs, et on va voir si elles démarrent.
Trois coups de kick pour l’une, cinq pour l’autre. Nous sommes en passe de réussir notre défi. Nous enfilons nos vestes, nos casques et nos gants. Il fait beau. Mais la tension nerveuse est au max, avec toutes ces histoires.
Nous partons par la route de la côte, trouver un B&B. Nous sommes épuisés. Nous soufflons un bon coup et repartons avec une seule moto dans un petit restaurant à quelques kilomètres de là-bas.
Quand nous en ressortons, il pleut !! décidément rien ne nous sera épargné. Nous regagnons notre hébergement où nous dormons profondément.
La chambre qui nous a été donnée, est tout en haut de la villa, deuxième étage. Grand lit, et en face du lit, une série de baie vitrée. De notre lit au matin, nous voyons la mer. J’aurais la chance d’y voir une baleine quand madame prendra à sa douche.
Après un petit déjeuner, il est temps de partir. L’objectif est de rallier Johannesbourg en deux jours mais en prenant l’ancienne route (R103). Nous voulons faire une dernière photo de nos motos avec l’océan indien, et quand nous arrivons au parking, il commence à pleuvoir finement.
Clic, clac photo, et départ.


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Nous voyageons toujours sans GPS, donc avec l’aide d’une carte nous récupérons la R103 et nous faisons immédiatement le plein des deux motos. La R603 jusqu’à Pietermaritzburg est une jolie route qui traverse l’espace rural. Adossée aux flux océaniques de l’océan indien, la région du Kwazulu-natal peut être fortement arrosée. Et c’est ce qui va se passer. La pluie ne va pas cesser mais au contraire se renforcer. A 10h30, nous arrivons à Pietermaritzburg et nous sommes trempés. Nous entrons dans le centre-ville et trouvons l’hôtel « impérial » Il va falloir attendre que les chambres soient faites, mais nous préférons patienter dans le hall de la réception que de continuer la route sous la pluie. Au moins nous sommes au sec. Cet hôtel s’appelle « impérial » car ouvert en 1878, il accueillit le fils de Napoléon 3, qui perdit la vie le 01 Juin 1879 dans les environs.
La journée va s’écouler en écoutant tomber la pluie et faire sécher au mieux toutes nos affaires.
La météo annonce la fin de la pluie pour le lendemain 09h00. Et ce fut exact. Il pleuvait abondamment jusqu’à 8h50, puis grand soleil.
Nous chargeons nos affaires et replaçons les valises. Récupération de la R103 et nous grimpons sur le premier grand plateau à travers une région que les Sud-africains dénomment la petite suisse. Nous frôlons les 1000 mètres d’altitude. Nous passons devant le lieu d’arrestation de Nelson Mandela, et nous nous arrêtons pour y visiter le musée.
Nous continuons à travers les vallons 


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et nous déjeunons à Escourt. La ville ne semble plus connaitre, elle aussi, de maintenance depuis bien longtemps.
Nous obliquons ensuite vers la R74 pour nous rapprocher des montagnes du Drakensberg, près du Lesotho, en passant par Winterton, et Bergville. Et nous finissons la journée par une bonne grimpette pour atteindre le deuxième haut plateau, environ 1600 mètres d’altitude. 


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Arrêt dans un B&B à Harrismith.
Le lendemain il ne nous reste que 300 kilomètres. Il nous faudra trouver de l’essence dans un ancien village, puis la R103 devient une route à nids de poule. Il faut par conséquent être très vigilant. Mais sur ce deuxième haut plateau, les routes sont désormais toutes droites. Cela en devient même ennuyeux. Après un arrêt pour grignoter un encas, et refaire un peu d’essence (et aussi une admiratrice sud-africaine qui nous prend en photo avec nos motos) nous terminons en entrant dans la grande agglomération de Johannesburg avec ses autoroutes à cinq ou six voies par direction.
Puis c’est la maison. Nous sommes ravis, Nous avions fait le pari d’apporter nos motos à Johannesburg. C’est fait. A nous d’en profiter, et de se préparer pour la fin de mon contrat en janvier 2018.
Départ 22 juillet de Calais vers Le Havre = 300 kilomètres

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Durban 22/23/24 Septembre vers Johannesbourg = 637 kilomètres
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Message  francois62 Ven 1 Juil - 17:41

Episode 11 :  Les premières sorties !
Nous sommes tous les deux très heureux d’avoir récupéré nos deux vieilles G/S. Nous allons donc en profiter pour partir quelques weekends à la découverte de ce nouveau pays.
Pour notre premier weekend, nous prenons direction Brits, pas très loin, mais l’accès au lodge se fait par une piste. Ce sera une bonne initiation pour madame à rouler sur les pistes. Nous sommes en novembre 2016, il fait plus de 30 degrés. Nous résidons pour une nuit au Gecko Lodge. Le propriétaire nous propose de nous mettre en relation avec un propriétaire dans les environs qui possède quelques animaux. On nous prête même une voiture pour nous y rendre. (Voilà un côté très sympa de l’Afrique, on vous prête facilement ou on vous met en relation). Partis par les pistes sablonneuses de la région, nous trouvons l’entrée après quelques tâtonnements, et nous faisons connaissance de ce propriétaire. Il dispose d’une ferme de plusieurs dizaines d’hectares sur lesquelles vadrouillent plusieurs types d’animaux, tels que autruches, babouins, impalas, et antilopes des sables. Nous partons à trois dans sa voiture, et nous allons distribuer quelques légumes et complètements alimentaires aux animaux. Les babouins doivent faire l’objet d’une attention particulière car les plus dangereux. Nous sillonnons la ferme, et j’ouvre ou ferme les barrières au fur et à mesure de notre progression.
Retour en fin de journée le dimanche à la maison, où nous arrivons juste à temps pour éviter un orage terrible ! Ouf nous l’avons échappé belle. Il faut dire qu’avec 34 degrés au compteur, il fallait au moins ça pour rafraichir l’atmosphère !
 
Une des premières plus longues sorties en weekend que nous allons faire est un tour dans le nord du pays dans la région du Limpopo. Il y a un jour férié adossé à un weekend. La première étape nous permet de rejoindre Thabazimbi au Nord Est de Johannesbourg. Il s’agit d’une belle route goudronnée. A priori sans problème, mais c’est sans compter sur nos amis de la police. Comme à chaque grand départ, la police est assez nombreuse sur le bord des routes. En approchant Hartbeespoort, nous sommes arrêtés par un agent de police. En décembre il fait chaud, et ce brave homme a, semble-t-il, chaud également. Il nous demande nos permis de conduire. Nous lui remettons nos permis internationaux. Il ne sait pas comment les lire ! Je tente de lui expliquer en lui ouvrant la dernière page, et en positionnant en face la page en anglais, mais rien à faire. Le policier contrôle alors tout, les feux de la moto, y compris les clignotants. RAS. Alors il m’annonce que j’ai un problème car il manque un pare-brise à ma moto ! Je ne m’attendais pas à celle-là ! Comme nous en avons l’habitude en Afrique, on discute. Et après dix minutes, il termine en disant qu’il fait chaud aujourd’hui. Cette phrase est la clé pour obtenir un billet ! Mais je ne suis pas prêt à lui laisser de l’argent et je lui réponds que sous le casque, il fait encore plus chaud. Dépité, il va nous laisser repartir.
Quatre-vingts kilomètres plus loin, deuxième contrôle de police. Cette fois, l’agent saute sur la chaussée. Il doit être content de nous avoir trouvés car il n’y a plus grand monde sur la route. A notre plus grand plaisir, cette fois-ci, nous avons affaire à un agent de police intéressé par ce que nous faisons et par pour notre argent ! Après contrôle des papiers, grande discussion sur le pays et sur notre ressenti. Nous terminons par un serrage de main, comme seuls les policiers africains en sont capables, et grande rigolade.


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Le soir, diner et dodo dans un B&B pas facile à dénicher dans la brousse, tenu par un Africain du sud et une Allemande.
Le lendemain, nous devons nous rendre à Entabeni, une réserve animalière. Nous optons pour une partie de piste pour nous y rendre. Ce n’est pas la première fois pour madame, car au cours d’un weekend précèdent, nous avons déjà roulé sur les « gravel roads ». Cette piste, il faut aller la chercher près du parc Marakele. L’entrée de la piste est fermée et contrôlée par des agents de sécurité en charge de protéger les rhinocéros. Oui le braconnage des rhinocéros est une vraie plaie en Afrique. Alors tous les véhicules sont contrôlées a l’entrée et à la sortie de ces pistes.
Nous voilà donc partis sur la piste, et nous ferons la course avec quelques phacochères, qui piégés par les barrières le long de la piste, ne trouvent plus d’issue pour sortir ! 


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Après quelques beaux passages de boue, nous arrivons à Vaalwater où nous déjeunons. Nous sommes invités à la plus grande prudence par un grand gaillard blanc, qui nous explique que les locaux ont tendance à jeter des objets sur la route pour nous forcer à nous arrêter, et nous dépouiller. Jamais au cours de nos sorties nous connaitrons ce problème. Néanmoins, en Afrique du Sud il faut toujours faire attention.Nous repartons par la route goudronnée. Puis nous empruntons une belle piste vers Entabeni. (Grosse erreur de lecture de carte, j’aurais dû prendre la bifurcation suivante). Cette fois, nous ne croiserons pas de phacochères, mais nous croiserons de nombreux babouins. Puis la piste devient de plus en plus sableuse ! Pas facile et encore moins pour madame qui n’a pas beaucoup d’expérience. Mais comme le dit le célèbre proverbe, c’est en forgeant que l’on devient forgeron ! Donc nous roulons. Le paysage est très beau, nous sommes sortis d’une zone relativement arborée, et nous roulons dans les vallons ou alternent zones cultivées et zones libres.
Nous arrivons, à ce qu’il me semble être l’entrée de la réserve et de l’hôtel. Il ne nous reste que deux kilomètres à faire, avec malheureusement un troupeau de vaches en plein milieu de la piste, et elles ne sont pas décidées à nous laisser passer ! Parfois, les animaux sauvages sont plus sympathiques que les animaux domestiques.


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Arrivés au poste de garde, je demande à entrer, et après contrôle de ma réservation, le gardien m’informe que je me suis trompé, et que l’hôtel ne se trouve pas là. Je suis très sceptique, mais puisqu’il le dit ! Que faut-il faire ? Je suis invité à repartir d’où je viens et contourner le parc par le nord pour entrer par la réception principale. Très bien allons-y.
Demi-tour et négociations avec les vaches une nouvelle fois. Le contournement est plutôt long et complètement défoncé. Nous assurons la chose sans nous presser bien que la fin de la journée approche. Au bout d’une heure, nous récupérons une route goudronnée. Mais à l’intersection, aucune indication de l’entrée du parc. Après discussion avec un automobiliste, il me confirme que nous sommes sur la bonne route. Finalement nous entrons dans le parc, par une piste avec de sévères tôles ondulées. Très désagréable ! Nous nous présentons. Nous garons nos motos sur le parking. Ouf, Nous y sommes arrivés ! La réceptionniste vient vers nous pour nous signaler que nous ne sommes pas au bon endroit, et qu’il nous faut retourner à la première entrée, là où nous avons été refusés. Le gardien a commis une erreur ! Il fait nuit désormais (la nuit tombe très vite près des tropiques). Je refuse de repartir dans la nuit sur les pistes. Et comme il y a toujours une solution en Afrique, une voiture 4x4 va venir nous chercher, il ne reste plus qu’à attendre. Il est 19h00.
A 21h30, la voiture est là ! C’est la ranger avec son véhicule qui vient nous chercher. Nous partons pour une heure de transfert dans le parc, sortie nocturne. Impressionnant. Nous allons avoir la chance de voir un aardwack (afrikaans) ou antbear (anglais) ou oryctérope du Cap (français) un mammifère spécialisé pour chasser les fourmis et les termites. Animal extrêmement rare à observer !
Les employés de l’hôtel nous ont attendus, et nous dinons seuls à 23h00. La nuit sera courte, car nous avons une sortie en 4x4 à 05h00 du matin ! Belle sortie où nous aurons la chance de voir des guépards, adultes et jeunes, ainsi que des éléphants, et un lion.
Mais nous sommes dimanche, et il nous faut rentrer à Johannesbourg. Après la sortie du matin, nous sommes redescendus toujours accompagnés de notre ranger et par la même route jusqu’à nos motos. Tous les bagages prennent place sur les deux motos, et nous voilà repartis par la route goudronnée vers la capitale économique du pays.
 
Une autre fois, nous partons un weekend vers Rustenburg. J’ai découvert un petit hôtel au milieu de nulle part, accessible seulement par la piste. Là encore il fait chaud, c’est le début du mois de janvier. Nous partons sur nos fidèles coursiers. Je retrouve l’entrée de la piste, et cette fois la piste est bien roulante. On peut rouler plus fort ! Une fois arrivés, nous prenons possession de la chambre, qui se trouvera être celle réservée aux lunes de miel. La chambre mesure environ soixante mètres carrés. La salle de bain une vingtaine ! Chose assez étonnante en Afrique, est que le propriétaire a un petit enclos où s’ébattent un lionceau et un tigre ! Moyennant deux euros, nous avons le droit d’entrer dans l’enclos où nous jouons avec les deux ! il faut faire quand même attention, car même âgés de quatre mois, ce sont désormais de beaux bébés qui mordent.
Le lendemain, en inspectant les motos, je découvre que le pot d’échappement droit de madame n’est plus fixé correctement sur le cylindre. J’essaye tant bien que mal de revisser la bague/collerette mais sans succès. A part ce souci, pour l’instant, tout va toujours bien. Nous partons et continuons la piste qui passe à travers un défilé, avec son lot de sable bien entendu ! et revenons sur le goudron après toute une matinée sur la piste. A notre grand malheur, à 100 kilomètres de l’hôtel je m’aperçois que je n’ai pas rendu la clé. Demi-tour. Je vais shunter une partie de la piste. Et je parcourrai les derniers kilomètres seul, pour gagner du temps.
De retour à Johannesbourg, je fais le tour des deux motos. La mienne, la blanche de janvier 1986, est toujours en bon état. Celle de madame, il me faut trouver une solution pour revisser et bloquer la bague, mais plus embarrassant, je découvre que le silencieux qui n’est pas d’origine est scié à sa base près de la boite à fumée. Je demande de l’aide aux motards du boulot qui me conseille un artisan dans la banlieue de Johannesbourg. Je leur apporte les deux parties du pot d’échappement, et à même le sol, le soudeur répare la casse en cinq minutes. Je paye dix euros, et nous voilà repartis avec un pot réparé.
Reste la fameuse bague. Chez BMW, pas moyen de trouver une clé pour les bagues. Mais on me conseille un garage indépendant qui s’affaire auprès de vieilles BM. Nous allons nous y rendre, et la bague est resserrée après avoir inversé les joints (que j’avais remonté à l’envers… mea culpa)
Dans l’entrepôt, se trouve stocké environ soixante-dix BMW dont quatre ou cinq G/S, et toutes les séries de la marque. Elles sont en attente de restauration. Une vraie mine d’or !
Cet artisan garagiste va devenir notre meilleure adresse d’autant plus que nous avons l’ambition d’aller dans un pays limitrophe pour nos prochaines vacances.
 
Et une photo dans le Waterberg a proximite de Thabazimbi.


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Message  Gastair Ven 1 Juil - 20:13

Merci beaucoup francois62 pour ces récits très agréables à lire.


Tu pourrais peut être changer le terme "madame" par son prénom, ça fait bizarre je trouve... mais c'est peut être moi.
Gastair
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Ma R80G/S de 1986  - Page 4 Empty Re: Ma R80G/S de 1986

Message  francois62 Sam 2 Juil - 17:18

Bonjour Gastair,
Pas seulement toi mais aussi Claudie qui m'a demande de remplacer "madame" par son prenom ! C'est ce que j'ai fait pour les deux episodes a venir (presque termines) et bien sur pour les suivants je m'y attacherai.

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Merci du retour.
Francois
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Message  francois62 Sam 2 Juil - 17:40

J'ai retrouve d'autres photos alors je partage.

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Sur la R511 apres la pause repas a Besstekral, une ancienne gare de chemin de fer qui s'est reconvertie en petit restaurant de bush ! 30 minutes avant de me prendre une bonne rincee.


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Le lendemain de la sympathique pluie, sur la piste dans le Waterberg, a travers le Marakele nature reserve.


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Un peu plus loin, la piste commence a etre moins roulante, et puis finira degradee, avec de la tole ondulee telle qu'on la deteste !
Je retourne a mon ecriture.
Bonne continuation a tous et bonne promenade en deux roues.
Francois
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Message  Olympia Sam 2 Juil - 18:31

Merci François62 pour ces récits, ces reportages agrémentés de bien jolies photos  bien

Ça donne envie de roder ma G/S ! La même que la tienne apparemment.

Et dire qu'il y a quelques Flatistanais qui dénigrent les G/S ! Pire, qui se demandent à quoi ça sert ou qui trouvent ça moche  yaaa
Olympia
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Message  Gastair Sam 2 Juil - 18:35

bien Merci encore pour les photos et le partage.

La tôle ondulée c'est terrible, je me rappelle un camion en parfait état dont la carrosserie s'est littéralement déchirée au fil des km sur la tôles ondulée Haïtienne.

Sur la tôle ondulée, tout l'art est de trouver la bonne vitesse en fonction de la distance entre les sommets de vaguelettes... une fréquence différente selon le véhicule, deux personnes qui roulent ensemble sur deux véhicules différents ne seront pas à l'aise à la même vitesse.
Gastair
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Message  francois62 Lun 8 Aoû - 21:31

Episode 12 – LE BOTSWANA
 
Voilà nous avons réussi à bloquer deux semaines et demi de vacances.
Nous partirons le 16 avril 2017 ! direction le Botswana. Nous ne connaissons pas encore, voilà une bonne occasion.
Nous partons donc un vendredi 16 avril avec pour objectif de rallier dans la journée le Botswana, et plus particulièrement sa capitale Gaborone. Il y a un peu plus de kilomètres que ce que nous préférons faire, 375 kilomètres, mais cela devrait se passer sans souci, même si le passage de la frontière peut révéler toujours quelques surprises.
Les motos ont été préparées dans la semaine, et nous sommes tous les deux équipés de nos deux valises BMW et d’un sac jaune « North Face » étanche. Enfin sur le réservoir trône fièrement ma sacoche « Briand » et sur celui de Claudie une sacoche achetée en Afrique du Sud. Nous partons avec environ 40 kilos de bagages pour Claudie et 50 pour moi.
Mi-avril à Johannesbourg, à 1500 mètres d’altitude, il peut faire frisquet. Nous avons donc enfilé nos pull-over car même si nous ne circulons qu’à la vitesse de 100km/h, nous ressentons la fraicheur. En arrivant sur Zeerust, nous faisons un arrêt déjeuner dans la rue principale où des jeunes hommes gardent un œil sur tous les véhicules dans la rue moyennant une petite pièce. Une sorte de parcmètre humain. Nous quittons Zeerust pour nos 100 derniers kilomètres. Nous visons un petit poste frontière pour que le processus de passage de l’Afrique du Sud vers le Botswana ne soit pas trop long. La route devient à partir de cette ville vraiment sauvage, et les différentes collines que nous traversons nous permettent d’entrevoir des paysages sans fin. Lors de la traversée d’un petit village où toute notre attention est portée sur la divagation des animaux en tout genre, nous nous arrêtons à un stop. Personne en provenance de la route à droite (la seule route de l’intersection), première, seconde etc… reprise de la vitesse. Tout va bien.
Enfin pour moi, car je n’ai pas vu disparaitre Claudie dans mon rétro. Quand une voiture me double, les passagers me font de grands signes, je me doute alors qu’un problème est survenu. Je freine, je m’arrête, contrôle mes rétroviseurs, et me retourne. Effectivement Claudie a disparu. Demi-tour, et retour sur mes pas. Je retrouve Claudie quelques kilomètres en amont. Elle est arrêtée sur le bas-côté. Câble d’embrayage cassé en repartant du stop. Le câble est sectionné au niveau de la poignée, à l’endroit exact où il coulisse. Comme il y a un petit garage assez près, j’approche les quelques personnes présentes qui s’empressent de tenter une réparation. Après une heure d’essai, force est de constater que nous n’arriverons à rien. Il est déjà 15h30. Il est temps de prendre une décision. Zeerust est à 30 kilomètres, la frontière à 70, et encore 25 kilomètres de plus pour atteindre la capitale Gaborone. Nous décidons de repartir vers Zeerust pour tenter la réparation dans la ville. Nous échangeons alors nos motos. Claudie sur la mienne, et moi sur la moto sans embrayage. Sans aucune expérience de conduite sans embrayage, démarrage en seconde avec le démarreur électrique puis passage de la troisième puis de la quatrième vitesse, et nous voilà roulant tranquillement à 70 kilomètres par heure. Nous dégotons un Bed & Breakfast à l’entrée de la petite ville. Et nous posons les affaires dans la chambre. Heureusement seulement une seule des deux motos est équipée d’une selle mono place, aussi après basculement des selles, nous partons diner en ville avec ma moto. Après une nuit reposante, nous regagnons le centre-ville où dans les différents garages du coin, nous tentons diverses solutions. La fin de la matinée approche et notre problème n’est toujours pas résolu. Après concertation, nous décidons de rentrer au B&B et de solliciter les propriétaires pour qu’ils gardent la moto de Claudie le temps pour nous de regagner Johannesbourg et récupérer un câble. Nous laissons presque la totalité de nos affaires, et la moto est garée dans le garage des propriétaires. Puis direction la maison. Le lendemain matin le 18 avril 2017, nous nous présentons au fameux garage Cytech de Johannesbourg pour acheter non pas un câble mais deux ; on n’est jamais trop prudent. Puis nous fonçons dans l’autre direction. A Zeerust, nous grignotons de nouveau un petit quelque chose puis nous revenons à notre B&B. Cinq minutes plus tard, le nouveau câble est en place. Nous replaçons l’ensemble des bagages, et après un dernier verre avec les propriétaires nous reprenons la route vers la frontière. Toujours la même distance 100km. Cette fois-ci allons-nous y arriver ?
Oui nous y sommes. Il est 16h00 !
Présentation de nos passeports pour quitter l’Afrique du Sud, Aucun problème.
Présentation des carnets de passage. Les choses commencent à se compliquer. L’équivalent de la douane ne veut pas tamponner nos carnets de passage. Cela m’inquiète car si nous n’avons pas les tampons de sortie, nous ne pouvons revenir en Afrique du Sud. Je demande alors à parler à un responsable. Mais rien à faire. Et pour clore le débat, les voilà qui m’adressent l’affirmation suivante : « Mais vous allez revenir en Afrique du Sud, donc pas besoin de tamponner la sortie du pays ». Pas faux mais quand même….
Néanmoins nous avons perdu encore une heure de palabre avec les Sud-africains.
Pour entrer au Botswana avec un véhicule, il faut s’acquitter d’un droit d’entrée. Mais avant cela il faut changer notre argent sud-africain. Déambulation dans la zone de transit des camions. Nous trouvons le bureau de change, qui est surveillé par un agent de sécurité armé. Récupération de la monnaie locale appelée PULA. Puis retour au centre de douane. Tampon d’entrée au Botswana et nous ne présentons pas les carnets de passage puisqu’ils n’ont pas été visés en sortie. Bref avec toutes ces péripéties, nous quittons la zone frontalière à 17h30. Plus que 25 kilomètres à faire et il nous faut trouver sur place un logement. Arrivés en centre-ville, les Gaboronais nous demandent immédiatement si nous venons de France. Ils nous souhaitent tous la bienvenue dans leur pays, et nous souhaitent de bonnes vacances. Quelle différence avec l’Afrique du Sud ! A force de tourner, la nuit commence à tomber. Nous nous arrêtons près d’un hôtel mais le prix des chambres a plus que triplé depuis ma dernière consultation sur internet avant de partir. Donc pas moyen de s’arrêter là. Claudie en profite pour se connecter sur leur WIFI, et repère sur internet un hôtel avec un prix convenable. Le seul problème est qu’il fait nuit maintenant, il est 18h00. Et nous n’avons pas de GPS ou de téléphone avec Google Map. Donc impression mentale de la route a suivre et nous partons dans les embouteillages. L’éclairage public est assez sommaire. Néanmoins nous parvenons à notre but après vingt minutes de conduite. Il y a toujours de la disponibilité, nous prenons la chambre. Oui nous y sommes arrivés. Il est 18h30. Nous sommes le 18 avril. C’est mon anniversaire. Nous rejoignons le restaurant où nous allons déguster un filet de bœuf pour trois fois rien, et nous passons une soirée sur la terrasse où la douceur des températures nous change de celle de Johannesbourg que nous avons quitté.
Le lendemain, nous rechargeons les deux motos. Direction EST, et en sortie de la ville, nous retirons davantage d’argent local, et nous faisons notre premier plein d’essence. Puis c’est le vrai départ vers l’aventure. Le Botswana est un pays très peu peuplé, même si au sortir de Gaborone, nous sommes portés à ne pas le croire. Comme autour des grosses villes africaines, les banlieues s’étendent sur des kilomètres. Mais la foule disparait petit à petit, et après 60 kilomètres, nous sommes à nouveau seuls sur la route. J’ai repéré des hébergements sur la carte dans le gros village de Lethlakeng.
Nous y arrivons vers 13h00. Par malchance le premier hébergement est plein. On nous conseille un second hébergement à six kilomètres de là. Nous y allons. A la différence de l’Afrique du Sud, des éclairages publics existent dans les villages, et chaque lampadaire est équipé de son panneau solaire. En sillonnant dans les ruelles de moins en moins goudronnées, nous atteignons une piste de sable épais et visiblement il nous faut continuer en suivant les panneaux B&B. Claudie m’informe par radio qu’elle arrête là, car elle n’est pas suffisamment habituée à cette épaisseur de sable. Je continue seul et finalement, je trouve à 200 mètres le logement. Après vérification de la disponibilité, je repars à pied avertir Claudie que nous avons un lit pour ce soir.
Notre B&B est constitué de quelques chambres. Chaque chambre communique à une pièce de vie commune. Très rustique, mais nous avons un toit. La moustiquaire du lit est trop petite et trouée, mais nous avons une douche, et un toilette qui fonctionnent.
Nous allons dormir une nouvelle fois comme des bébés. Et le lendemain nous aurons droit pour le petit déjeuner, à du pâté, un yaourt fluo rose et une pomme gelée. Retour sur la route goudronnée pour la première partie de la traversée du Kalahari. On appelle cette partie le désert du Kalahari mais ce n’est pas un désert minéral, bien au contraire. C’est un désert parce que déserté par les hommes. Nous roulons sous un magnifique ciel bleu, et un bon soleil. Personne sur la route. Nous allons croiser principalement des chèvres, des ânes, et des chevaux qui gambadent joyeusement dans tous les sens. Il faut faire attention, même si toutefois les animaux semblent habitués à ce trafic routier. A un certain moment, nous allons nous arrêter car nous avons aperçu ce qu’il nous semble être des vautours. Après deux ou trois minutes, tous les vautours tournoient autour de nos têtes. Le vautour est un grand oiseau, et lorsqu’il survole, nous entendons son déplacement dans l’air. Après cinq minutes de vol autour de nous, et comme nous sommes toujours vivants, ils s’éloignent, et le silence revient.


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Les kilomètres s’égrènent, et les animaux domestiques diminuent de plus en plus. Nous approchons de la grande route qui va nous faire traverser la deuxième partie du désert et de la petite bourgade dénommée Kang. Là nous allons prendre de l’essence, et nous vérifions que nous pouvons camper. Mais comme il n’y a personne en ce moment, pour un modeste supplément, nous optons pour une petite cabane en bois. Après un autre magnifique filet de bœuf pour trois Euros, nous passons de nouveau une très bonne nuit.
Les pleins ont été faits, ainsi que les jerricans remplis. La prochaine station-service est dans 350 kilomètres, et les réservoirs de 19 litres ne le feront pas. Nous quittons la civilisation pour la journée. Il n’y a aucune ville ou village sur les 350 kilomètres. Nous avons fait quelques emplettes, à savoir sandwichs et bouteilles d’eau.
Au bout de quelques kilomètres, un panneau nous indique de faire très attention à tous les animaux sur la route. Il y a davantage de trafic, notamment quelques camions, mais rien à voir avec un trafic équivalent d’une route française. Je pense pouvoir dire que nous avons dû être doublés par trois voitures et croiser environ une dizaine de véhicules dans le sens opposé au cours de cette journée. Nous nous arrêtons plusieurs fois. Ce n’est que bruit de la nature. Des millions d’insectes à carapace grise tentent la traversée de la Kalahari highway, beaucoup avec succès, d’autres moins. Même en moto il est difficile de les éviter tellement ils sont nombreux sur la route. Lors de la pause sandwich sur le bas-côté de la route, plusieurs me rendent visite, et grimpent jusqu’à ma ceinture. Et ils ne veulent pas me lâcher !
Finalement à 265km, ma moto commence à toussoter alors que je suis déjà sur la réserve depuis 45 kilomètres. Celle de Claudie toujours pas sur la réserve ! Les réglages carburation ! quel mystère ! Nous complétons mon réservoir par le versement de 10 litres en provenance du jerrican. Puis nous continuons notre route. Vers 15h00, nous rentrons dans la ville de Ghanzi (à prononcer Ranzi). Nous nous rendons directement à la station-service, histoire d’être prêts avec les pleins d’essence pour le lendemain. Claudie n’est toujours pas sur la réserve à 315 kilomètres. J’en profite pour acheter un peu d’huile 20w50 pour compléter le niveau de son moteur. A la station-service, j’interroge un passant assez âgé pour connaitre l’emplacement d’un hôtel/camping. Il parle difficilement anglais, puis bascule en allemand. Par chance, je peux lui répondre et converser avec lui dans la langue de Goethe. Il vient de Namibie, ancienne colonie allemande jusqu’à la fin de la première guerre mondiale. Beaucoup ont continué de pratiquer cette langue. Donc direction Kalahari Arms hôtel. A la réception, on nous propose une chambre à 45 Euros mais pour notre budget, ce sera compliqué. Nous optons pour le camping ultra protégé par des murs de 2m50 et surmontés de lignes électriques. Nous y sommes seuls, et le bloc des ablutions nous est attribué. Sa propreté remarquable à faire pâlir les meilleurs campings de France ! Nous allons aussi faire la connaissance d’autres insectes tout aussi terrifiants par leur aspect mais finalement inoffensifs. Nous les prendrons même dans la main, après avoir été renseignés par une dame âgée qui rit de nous voir aussi inquiets.
Après un diner, et un très bon morceau de filet de bœuf pour la modique somme de cinq euros, nous rentrons dans notre tente où nous dormons d’une traite comme des bébés, une nouvelle fois.
Lendemain matin nous partons vers le nord-est, Nous devons rejoindre Maun. Là encore un peu de kilomètres en perspective avec environ 290 kilomètres. Nous devrions trouver de l’essence au deux-tiers de la route, mais nous avons le plein dans les deux jerricans. Pas moyen de se tromper, il n’y a qu’une seule route et elle est goudronnée. Très vite nous nous retrouvons seuls de nouveau. Le trafic est encore plus faible qu’hier, nous devrions dire inexistant.
A la barrière anti animaux sauvages, les gardiens sont même surpris. Arrêtés à la ligne blanche du stop, ils ne bougent pas de leur siège, et nous font des grands signes pour nous autoriser à repartir. Au-delà de cette barrière, il n’y a plus d’animaux domestiques sur la route ou alors très, très peu... Nous nous attendons à y voir des zèbres, ou des gnous, mais nous ne verrons absolument rien sur ces 200 kilomètres si ce n’est un troupeau de bétail surveillé par des gardiens de vache à cheval.


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Nous en profitons pour prendre quelques photos. Au deux tiers du parcours, dans le gros village de Sehithwa, nous découvrons deux stations-service. Nous nous arrêtons à l’une d’entre elles. Le pompiste reste assis, ça commence à être une habitude dans les environs. Aussi je vais à sa rencontre. Il m’annonce qu’il n’y a pas d’essence dans les deux stations. Bon, décidément, une bonne idée de prendre des jerrycans. Nous déjeunons nos sandwichs dans ce qui fut un ancien restaurant désormais fermé, puis nous repartons vers Maun. Il n’y a rien, et seul la crainte de tomber en panne nous habite. Finalement nous arrivons à Maun vers 16h00. Je suis sur la réserve, Claudie toujours pas. Pas de pétrole dans la première station, ni dans la deuxième. On nous conseille d’aller en plein centre. Bon conseil, car nous trouvons de quoi faire le plein effectivement en plein centre. Puis recherche d’un camping. Le camping que j’ai aperçu sur le plan se trouve vers la sortie au nord Est. Après quelques recherches sur des pistes sablonneuses, nous trouvons notre camping sommaire, au bord d’un bras du delta de l’Okavongo. Montage de la tente, et au moment de passer à table, voilà qu’il se met à pleuvoir. Il pleut si rarement normalement ici. Peut-être la providence veut nous faire un clin d’œil de Calais. Quoiqu’il en soit, nous voilà avec nos capes de pluie sur nos sièges en train de regarder l’eau bouillir pour nos pates à cuisson en deux minutes et notre boite de corned beef ! Après le lavage de la vaisselle, nous nous enfilons dans la tente et nous écoutons la pluie tomber.
Il ne pleut pas souvent normalement au Botswana. La pluie y est toujours attendue avec impatience au point que le drapeau du Botswana comporte 3 couleurs. Le blanc et le noir pour les habitants du pays, et le bleu pour l’eau ! Pas de chance en moto, on préfèrerait que du ciel bleu. La monnaie également fait référence à la pluie, puisque la monnaie s’appelle le pula, c’est-à-dire la pluie. Tout cela pour dire que les prochains jours vont être humides. Ce matin, nous avions rendez-vous pour un tour en pirogue sur les bras du delta. Je sors en pyjama sous la pluie et je me dirige à 07h30 à la réception en demandant de repousser au lendemain. J’en profite pour remettre sur sa béquille la moto de Claudie qui s’est enfoncée dans le sable du camping. Heureusement pas de dégât ! Vers 10h30, la pluie commence à diminuer. Vers 12h30, elle s’arrête. Ouf. Nous prenons une douche chaude, et partons en ville nous sustenter, faire quelques courses et surtout nous présenter à l’aérodrome pour notre survol du delta en avion que nous avons réservé quelques jours avant de partir par internet. Par chance, le deuxième couple qui devait être avec nous, ne se présente pas. Nous décollons avec le pilote en chef et un apprenti et pendant soixante minutes nous survolons le delta, et ses multiples bras. Nous prenons en photo les éléphants, les rhinocéros, les zèbres etc… Un beau souvenir.
Retour au camping où la pluie semble revenir mais finalement pour pas longtemps. Nous préparons notre deuxième diner, mais malheureusement nous n’allons pas faire bouillir suffisamment l’eau si bien que nos estomacs en seront pour leurs frais pour les deux jours suivants. Mais cela ne nous arrêtera pas pour notre expédition en pirogue. Tout d’abord nous partons à bord d’un bateau rapide à fond plat. Arrivés à un village perdu dans le delta, nous sommes invités à prendre place dans une pirogue. Un jeune homme devient pour le reste de la journée notre propulseur et notre guide. Armé d’une grande perche en bois, il nous propulse à la force de ses bras au milieu des marécages. Nous croisons alors une multitude de petites grenouilles, chacune avec des couleurs différentes. Elles sont minuscules. Parfois ce sont des araignées, et notre guide les efface avec sa perche. Près d’une heure plus tard, nous entrons dans un lagon et le guide nous demande de faire attention car il y a normalement des hippopotames. Par chance, ils ne sont pas sur notre passage. Arrivés sur la rive, nous descendons et partons pour une marche à pied de trois heures. Armé d’un couteau de poche notre guide nous précède de quelques mètres, faisant fuir les phacochères et antilopes. Nous verrons au cours de la marche, quelques éléphants mais fort heureusement à distance.
De retour à la pirogue, je donne mon panier piquenique à notre guide et Claudie et moi nous nous partageons le sien. Nous rentrons au village quand un éléphant nous coupe la route, je devrai dire la rivière. Il n’est qu’à 6/7 mètres de nous. Un grand male. Impressionnant. Le retour au camping se fait de nouveau à grande vitesse, et nous adorons ce bateau quand il verse dans les virages.
Après une troisième nuit de camping, nous repartons vers Maun, passons par la pharmacie pour prendre quelques médicaments contre les spasmes pour l’estomac. Puis c’est la route vers Nata.
Après une centaine de kilomètres, nous nous arrêtons à l’approche de deux autres motards en sens inverse. Comme il n’y a pas de circulation sur ces routes, il est facile d’organiser un brin de causette ! Ce sont deux africains du sud, sur 2 G/S 1200, chargés comme des mulets. Quand nous leur répondons que nous allons vers Gweta et ensuite Nata, ils nous précisent que la route est fermée pour cause d’inondation, un comble ! Mais on peut traverser la zone inondée, par l’utilisation de l’ancienne piste qu’il nous faudra trouver. Par la suite nous verrons que la trouver n’était pas le problème, en sortir était plus compliqué…
Nous repartons et effectivement à l’intersection pour aller vers Mopipi, la route vers Nata est indiquée fermée. Nous passons néanmoins car nous voulons aller camper à Gweta dans le Baobab lodge. Il parait que c’est remarquable.
Nous continuons seuls sur cette route. Nous allons nous arrêter au droit d’une déjection d’éléphant, et fort heureusement nous ne le verrons pas. Pourtant la déjection est bien fraiche. 


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Nous arrivons au Baobab Lodge en début d’après-midi. Le camping est plein, mais comme les emplacements sont très larges, on nous en attribue un déjà occupé par un couple d’autrichien. Ainsi je pourrai à nouveau parler allemand ! Ils sont venus avec leur 4x4 de brousse d’Autriche après un transfert en bateau de Breme à Port Elisabeth.
Le Baobab Lodge a posé ses murs autour d’un regroupement de baobab. Ceux-ci sont assez impressionnants. Ces arbres ont une circonférence très imposante et ont quelques centaines d’années. Il est bien évidemment impossible à deux d’en faire le tour. Il y a plusieurs types de baobab, 7 je crois, sur le continent africain (5), et Madagascar (2).
Nous choisissons la tente car les rondavels (petites maisons circulaires) sont chères. Et puis nous aimons camper. La personne de l’accueil nous montre les jolies Yellow Web Spiders auxquelles il faut faire attention car ces araignées piquent. De jour, on ne peut pas les rater, de nuit, c’est différent !
Le lendemain, nous partons en excursion sur le « pan » à la découverte des suricates. Le mot « pan » signifie fond de lac asséché. La rivière Okavango alimentait autrefois une mer intérieure (un peu comme le lac Tchad dans les années 1970), mais un relèvement tectonique n’a plus permis la pente naturelle. L’Okavango se perd désormais dans un delta au milieu de la brousse, et le soleil associé au terrain fait disparaitre les eaux. Autrefois, le lac ou la mer intérieure se déversait vers la rivière Limpopo. Aujourd’hui le « pan » est une surface plane à l’infinie. Par chance en avril, la migration des zèbres est toujours en cours. Nous sommes au milieu de centaines de zèbres. Mais nous y allons aussi pour les Merkats, les suricates en français. Ce sont ces petits animaux, qui vivent dans des terriers, et qui sortent au lever du soleil. Retour au lodge, et petit déjeuner. Ensuite repos sur les hamacs entre deux baobabs, et dernière soirée.
Le lendemain, nous quittons le lodge et prenons la seule route goudronnée qui soit, vers Nata, dont nous savons désormais qu’elle est submergée.
Après quelques photos au pied d’énormes Baobab, et de quelques termitières géantes, nous voilà stoppés par la route inondée. Et il y a bien 1,5 mètres de profondeur. Donc pas question de tenter l’aventure. Un camion zambien est arrêté sur le côté de la route. Il y a de la réparation dans l’air. Comme les deux motards rencontrés quelques jours avant nous ont indiqué un passage par l’ancienne piste, je demande aux trois mécaniciens. Il nous faut retourner sur nos pas et à un kilomètre prendre la route du village, ensuite ce sera sur la gauche. Très bien, avant de repartir, je verse le contenu du jerrycan, soit 10 litres dans mon réservoir, je viens de passer sur la réserve, et nous n’avons pas vu de station-service depuis Maun. Nous repartons, entrons dans le village et trouvons l’axe de l’ancienne piste. Nous partons vers l’Est, et arrivons après 6/7 kilomètres face à une grande zone inondée, elle aussi. Les motards m’avait dit qu’il y avait un peu d’eau mais je ne m’attendais pas à en trouver autant. Je pars dans la zone inondée, et Claudie reste derrière au cas où. Finalement le niveau de l’eau s’élève de plus en plus et les cylindres passent presque sous le niveau de l’eau ! impressionnant. Et ça fume quand les cylindres remontent à la surface. Bien sur je ne roule pas très vite car je n’ai pas envie de faire pénétrer l’eau dans le filtre à air. Après 300 mètres de cette affaire, je me positionne sur une partie sèche. Claudie part à son tour et tranquillement passe cette première épreuve. Le souci est que la prochaine zone inondée est encore plus grande. Même opération, et après 400 mètres de traversée, je m’arrête de nouveau à un point haut. Avec la liaison radio, Claudie m’annonce alors que ça moto ne démarre plus ! Nous voilà bien.
Comme la dernière traversée était un peu chaude, (il y avait un fossé au milieu qu’on ne voyait pas), je décide de repartir à pied cette fois. Quand j’arrive à son niveau, je suis bien évidemment trempé jusqu’aux genoux. Effectivement, quand je mets le contact sur la moto de Claudie, rien ne s’allume au tableau de bord. Je vérifie le coupe circuit, il est en bonne position. Je retire un des deux caches latéraux, et les câbles semblent bien connectés. Néanmoins je passe ma main à travers le peu d’espace et bouge légèrement la batterie. Les voyants s’allument ou plutôt se rallument. Bon signe. J’appuie sur le bouton de démarreur et le moteur s’ébranle. Voilà déjà ça de réglé.
La bonne nouvelle est quand marchant dans l’eau vers Claudie, j’ai vu approcher une voiture. Mais après avoir regardé le problème électrique, la voiture n’est ni passée près de nous, ni ne stationne sur la piste. Ou est-elle partie ? Et si elle est partie, n’est-elle pas partie par une petite piste rejoindre la route goudronnée ? Aussi nous décidons de repartir en arrière, et je passe avec la moto de Claudie les 300 premiers mètres de l’inondation. Puis j’observe attentivement cette fois sur ma droite si je ne vois pas des traces de passage de voiture. Gagné ! Je trouve. Pour m’en assurer, j’emprunte cette mini piste, et après moins d’un kilomètre, je retrouve la route goudronnée. Youpi ! Retour près de Claudie. Et je pars vers ma moto en traversant à pied ces 400 mètres de zone inondée. En route, je suis interpellé par un local qui tient dans sa main un bébé poule d’eau. Il marche pied nus dans ce marécage. D’où sort-il ? je n’en sais strictement rien. J’avais tout laissé sur la moto en la quittant trente minutes plus tôt car je me pensais vraiment seul !
Démarrage, retour jusqu’à Claudie et ensuite nous passons les 300 mètres d’inondations tous les deux, Claudie me suivant pour rester dans la meilleure trace. A l’arrivée sur la route goudronnée, nous retrouvons le plaisir de rouler après cette heure de stress.
A Nata, première chose à faire plein d’essence et gonflage des pneus. Ensuite déjeuner. Nous découvrons que le jerrycan utilisé deux heures avant ne dispose plus de son bouchon. Dommage !
Notre objectif est Francistown à 180 kilomètres. Deux heures devraient suffire. Mais c’est sans compter la route totalement défoncée par endroit ! Incroyable, première fois où nous sommes confrontés à une route si mauvaise au Botswana. Nous souhaiterions que ce soit une piste, car les nids de poule sont si fréquents et si importants, que nous sommes dans certains passage obliges de rouler en première, ou d’attendre le passage de véhicules provenant du sens opposé. Et encore en moto, ça passe plutôt bien, et cette route est infestée de voitures et camions ! De plus nous retrouvons la civilisation avec tous les animaux domestiques qui errent partout.
Peu avant Francistown, nous manquons de nous faire percuter par une Volkswagen polo grise conduite par des jeunes à grande vitesse, et qui n’ont pas ralenti à l’approche d’un troupeau de chèvres. Leur premier reflexe est de se déporter vers nous en face ! On sent que ça ne va pas le faire !
Ensuite le conducteur de la voiture tente un arrêt d’urgence. Les pneus se bloquent et fument et finalement la chèvre évacue rapidement la route, et le conducteur repart sur sa file. Ouf. Nous sommes passés près cette fois-ci.
Francistown, arrivée dans les embouteillages de la ville. J’éprouve un peu de difficulté à trouver un logement, puis finalement nous découvrons un magnifique hôtel avec restaurant à la sortie de la ville pour un prix de 40 Euros la nuit !
Le lendemain, nous quittons Francistown pour Palapye un peu plus au sud. Et nous partons avec la clé de la chambre !!! Dommage.
Rien à signaler sur cette partie si ce n’est que la route est toute neuve, contraste avec la journée précédente. A Palapye, nous cherchons un B&B que nous trouvons sur la route de la gare. Très basique, mais propre. Seul le réfrigérateur fait du bruit, nous devrons le couper pour la nuit. L’après-midi nous allons visiter la gare, et nous demandons à l’employé quand passe le prochain train. Après discussion avec ces collègues, on nous annonce demain. Très bien. On verra donc plus tard ! De retour sur le quai, nous entendons alors la corne de la locomotive ! Alors nous restons sur place et effectivement un train approche. Il s’agit d’un train de marchandises. Le train roule avec un bâton pilote, c’est-à-dire qu’un seul train ne peut circuler sur un certain tronçon. Comme le train est très long et très lourd, il ne s’arrête pas en gare. Les employés courent près de la loco et échangent le bâton pilote précédent avec le bâton suivant. Intéressant !
Après un barbecue dans un petit camping près de la gare, et une bonne nuit sans le réfrigérateur qui ronronne, nous quittons Palapye pour Gaborone, la capitale. Nous allons pendant cette journée traverser le tropique du Capricorne. Je vois bien la ligne sur la carte, mais sur le terrain, les signes ne sont pas évidents. Mais finalement à notre grande surprise, nous tombons sur un immense panneau juste après avoir croisé une horde de Babouins juste avant. A côté de ce panneau, un appareil rappelle à ceux qui ne le savent plus que le tropique est la ligne définie par l’angle de 90 degrés au solstice d’été par rapport à la terre. Un petit tube creux très exactement à la verticale permet le 21 décembre au soleil de le traverser. La démonstration est faite. Un kilomètre plus loin, l’angle du rayon du soleil ne pourrait plus descendre à la verticale. Cela se passe seulement à l’endroit exact du tropique. Et tout cela au milieu de la brousse.


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Nous allons visiter le musée de Mochudi, un peu compliqué à trouver, qui reprend les faits historiques des environs, et présente un bon nombre d’objets locaux et anciens.
Puis Gaborone. Cette fois nous avons une adresse que nous allons trouver sans difficulté, d’une part parce qu’il fait soleil, d’autre part parce que nous connaissons un peu mieux la ville pour y être déjà passé il y a 12 jours.
Le retour à la maison va s’effectuer par le même poste frontière, et se passera en trente minutes montre en main. Après 380 kilomètres, nous arrivons sur le périphérique de Johannesburg, je tourne la poignée d’accélérateur quand j’entends la moto de Claudie émettre une grande explosion. Je regarde dans le rétroviseur, et Claudie est sur le bas-côté. Je m’arrête et reviens à pied. Une nouvelle fois, plus de voyant allumé au tableau de bord. Comme la dernière fois je retire le cache latéral et secoue un peu la batterie. Cette fois, je vois le souci. La cosse + du câble relié à la batterie a créé une étincelle. A y regarder de plus près, je vois que le câble est cisaillé juste après la cosse. Avec un peu de chance nous devrions faire les 15 derniers kilomètres. C’est ce que nous allons faire et nous garerons les deux motos dans le garage vers 16h00.
Mission accomplie. Un peu d’aventure et presque 3000 kilomètres en territoire africain.
Il ne reste plus qu’ à réparer ce câble de batterie sur la moto de Claudie.
 
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Message  bury the hatchet Mar 9 Aoû - 10:16

coucou
toujours aussi passionnant et agréable de lire ce reportage. bien
bury the hatchet
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Ma R80G/S de 1986  - Page 4 Empty Re: Ma R80G/S de 1986

Message  Olympia Mar 9 Aoû - 15:11

Un grand merci à toi pour le partage de photos et ton récit bien
Olympia
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Message  francois62 Mar 9 Aoû - 18:22

Chers amis, la sénilité me guette.
Je viens de partager notre tour du Botswana alors que je n'avais pas encore posté notre tour au Lesotho ! Malheur.
Donc appelons le Lesotho l'épisode 13 alors qu'il s'agissait en fait de l'épisode 12.
C'est parti !
Francois

Merci pour vos commentaires. ça encourage !
francois62
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Message  francois62 Mar 9 Aoû - 18:42

Episode 13 – LE LESOTH0
 
Bonne nouvelle, je vais enfin pouvoir prendre une semaine de congés ! Avec ce boulot, c’est un peu la croix et la bannière de coincer quelques jours.
Alors pas de question, nous allons enfourcher nos vieilles G/S pour nous rendre au Lesotho. La période de vacances est contrainte, et nous partirons pour sept jours seulement. A nous de bien négocier notre parcours.
En Afrique du Sud, les motards parlent de la SANI PASS. Le mot « PASS » signifie col. Il s’agit donc d’un col qui permet de passer d’Afrique du Sud au Lesotho et inversement à travers un décor fabuleux, même si la piste n’est pas donnée d’être de tout repos. Mais que diable, avec des G/S de 1985 et 86, nous devrions pouvoir le faire.
Les motos sont prêtes, et nous partirons légers, car Claudie n’a pas encore beaucoup l’habitude de la piste. En montagne les choses seront certainement plus difficiles.
Le premier pépin nous tombe dessus, avant même d’être partis. En effet la moto de Claudie n’a plus de mordant avec le frein avant. Pas de chance, je n’ai pas de DOT. Coup de téléphone au garage CYTECH à JOHANNESBOURG qui m’invite aussitôt à venir pour faire le chargement du liquide de frein. Je laisse tomber le bureau et conduit la moto dans l’après-midi. Le lendemain je la récupère avec son freinage habituel, d’ailleurs un peu plus mordant que sur la mienne.
Claudie a réservé la première nuitée dans un « self Catering » à WINTERTON. A priori, pas de souci. Nous partons avec notre nourriture. Départ de Johannesbourg par l’autoroute N3 (qui relie Johannesbourg à Durban). A la sortie « WINTERTON », l’asphalte s’arrête immédiatement. Et nous faisons les quarante premiers kilomètres sur la piste. Le parcours est toutefois effectué assez rapidement. Arrivés à WINTERTON, je pars à la recherche de notre hébergement. Finalement il se trouve à une soixantaine de kilomètres de là, mais par chance la route est de nouveau goudronnée. L’après-midi touche à sa fin quand nous mettons enfin la main sur le logement. Il pleut doucement !
Notre habitation est un artéfact de grotte. Il y a deux pièces et de tous petits passages pour passer de l’une à l’autre pièce ou encore aller à la douche ! Avec mes 1m96. Je passe mon temps courbé en deux. Mais le décor inhabituel évacue ses petits problèmes.  Après une bonne nuit, nous petit-déjeunons sur la petite table de jardin. Il fait beau, les singes nous épient à quelques mètres de distance !
Une fois tout rangé, nous décollons et faisons les soixante kilomètres dans l’autre sens. 


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Nous prenons à nouveau la R74, puis la R103 que nous avions prises lors de notre arrivée en 2016. Après un déjeuner pris sur la route, nous obliquons alors vers UNDERBERG notre prochain point de chute. De nouveau un self catering au pied des montagnes comme son nom l’indique. Après quelques courses en ville (car on ne sait jamais où nous trouverons de la nourriture la prochaine fois) nous dinons avec une splendide vue sur la montagne.
Le lendemain, jour J.
Départ à 08h30, après le petit déjeuner. Nous récupérons la route goudronnée qui doit nous mener vers le col. Environ quinze kilomètres plus loin, bifurcation à gauche, et nous continuons sur une magnifique route goudronnée, qui slalome à travers les collines. Un vrai régal pour les motards.
Nous rattrapons alors une zone de chantier qui annonce la fin de la route goudronnée. La piste commence au milieu des engins de chantier. Dommage mais force est de constater, la modernité avance…. Les pistes se réduisent.
La piste s’élève petit à petit. Le vert des prairies contraste avec le bleu pur du ciel. Avec les travaux, la piste ressemble davantage à un centre de conduite sur terre. En moto, nous avançons plus vite que les 4x4. Notre progression est bonne, et nous allons approcher du poste de douane de l’Afrique du Sud quand, j’entends une détonation, et ma moto commence à louvoyer dans la foulée. Après quinze mètres supplémentaires, je m’arrête et le constat tombe. Crevaison sur la roue arrière !
Première crevaison de ma vie de motard. Une bonne crevaison, le jour où nous devons monter ce fameux col.
Après avoir positionné les motos sur le bord de la piste, nous nous attelons à sortir la roue arrière de ma moto. Moto délestée des bagages/valises, roue à terre, nous sortons les démonte-pneus et nous dégageons un côté du pneu rapidement. Nous découvrons alors l’objet de notre malheur. Il s’agit d’un morceau de fer à béton pour la construction des ponts de la piste. Vraiment pas de chance, mais en 130 000 km on ne peut pas se plaindre !
Nous procédons à l’échange de la chambre à air.
Entre temps, des 4x4 remplis de touristes s’arrêtent pour prendre des photos de nos deux motos et de ces deux français en train de réparer ! Personne ne nous proposera un coup de main. Peut-être donnions-nous l’impression d’être professionnels !
Quarante-cinq minutes plus tard, nous repartons. Le soleil tape fort à ces latitudes. Remettre le casque est un soulagement. Il est 10h30.
Quelques kilomètres plus loin, nous faisons enregistrer notre sortie du territoire par l’Afrique du Sud. Maintenant il ne reste plus que huit kilomètres de montée pour passer de 1968 mètres à 2873 mètres.
L’aventure commence. Je motive Claudie qui trouve certains passages délicats. Je lui montre la meilleure trace, et Claudie me suit sans mettre un pied à terre. Nous faisons notre première halte à peu près à mi-parcours pour prendre quelques photos, mais je ne souhaite pas trop attendre car la météo peut changer très rapidement dans ces montagnes. Il nous faut profiter de ce beau ciel bleu, sans aucun nuage. Nous repartons.
Les derniers kilomètres sont les plus rudes. Ça monte fort, et la piste est parfois en piteux état. Nous découvrons dans les deux derniers kilomètres, un engin de chantier utilisé systématiquement après les pluies pour compenser les ravinements. Les deux derniers kilomètres sont dans un mur, et nous prenons une multitude de virages à épingles à cheveux. Claudie est passée devant moi, et enfile les virages comme une pro ! Je dois m’y reprendre à une fois dans l’un d’entre eux car les cailloux m’ont fait perdre ma trajectoire. Puis nous arrivons au dernier virage. Claudie s’arrête. La vue est fantastique. Claudie m,annonce alors que je dois conduire sa moto, car étant arrivée près du sommet, une dernière ravine l’inquiète. Pas de souci. Je repars avec ma moto un peu plus loin (environ cinquante mètres), je redescends à pied et je prends la G/S bleue pour les cinquante derniers mètres.


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Je suis fier de ma femme, car ce n’est pas si souvent qu’une dame grimpe la SANI PASS, et avec une r80G/s encore moins ! Bravo.
Comme nous sommes à l’arrivée, il nous faut d’abord passer la douane.


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Paiement de quelques équivalents Euros, et nous voilà autorisés à entrer au Lesotho. Nous prenons encore quelques photos devant le fameux panneau de la SANI PASS. Puis il est temps d’aller nous restaurer au pub le plus haut d’Afrique ! Beaucoup de touristes viennent nous voir pour discuter et se renseigner sur nos deux vieilles motos.
Nous repartons en début d’après-midi car il nous reste encore un peu de montagne avant de redescendre sur MOKHOTLONG où j’ai vu qu’il y avait un hôtel. Avec un peu de chance nous aurons de la place.
Les cinquante-trois kilomètres restants côté LESOTHO sont parfaitement bitumés. Les Chinois sont passés par là ! Ça devient une habitude en Afrique. De ce fait, nous progressons vite, mais le paysage à couper le souffle nous oblige à nous arrêter souvent pour prendre des photos. Nous continuons notre grimpette pour finalement passer un nouveau col à 3240 mètres. 


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Puis nous finissons par une descente sans fin vers la petite ville de MOKHOTLONG. Comme dans toutes les villes africaines, le voyageur doit être doté d’un sérieux sens de l’orientation, car les panneaux de signalisation sont quasiment inexistants. De ce fait, après avoir un peu exploré la petite ville grouillante de vie, nous nous présentons à la réception de l ’hôtel. Nous avons de la chance. Il y a encore quelques chambres. Après une visite sommaire, nous choisissons la plus « moderne ». Le lavabo penche du côté où il tombera un jour, et la baignoire n’est pas parfaitement accolée au mur….
Après avoir descendu nos affaires, nous résolvons le problème de crevaison, en y plaçant une rustine. Nous voilà parés pour la prochaine crevaison.
La deuxième étape au Lesotho restera dans nos souvenirs, peut-être même davantage que cette ascension de la SANI PASS, et la merveilleuse route goudronnée qui s’en est suivie.
L’objectif est de relier THABA TSEKA au départ de MOKHOTLONG. A priori rien d’effrayant puisque seulement cent huit kilomètres. Mais au programme deux cols à 2795 pour le premier et 2682 pour le second. Pas de route goudronnée mais une piste dont nous ne connaissons pas l’état !
Au départ de cette deuxième étape, tout va plutôt bien. Une belle piste qui part dans les montagnes.
Après une petite galère, pour trouver la bonne direction à un embranchement, nous partons à l’assaut du premier col. La piste commence alors à se dégrader. La pluie fait des ravages à cette altitude. Les précipitations peuvent être très fortes au LESOTHO. Finalement, je vais faire tomber ma moto une seule fois en tentant de la mettre sur la béquille latérale. Et Claudie n’est pas tombée de la journée. Nous repartons, et cela se complique de plus en plus. Sans beaucoup d’expérience, la piste se révèle vraiment difficile pour Claudie. A part à quelques endroits où les cailloux et les crevasses alternent si rapidement, Claudie va tenir le cap et nous arriverons à THABA TSEKA vers 15h00, après avoir grignoté sur la piste, et discuté avec quelques montagnards à cheval en costume traditionnel. Arrivés, en ville, il nous faut trouver un logement ce qui sera fait après avoir essuyé un refus pour cause de non-disponibilité. Le monde étant petit, nous discuterons pendant la soirée avec des Sud-africains qui sont des anciens collègues de notre responsable de notre centre de contrôle. Ils sont aussi arrivés en moto par le côté sud, et également par une piste défoncée.
Après une bonne nuit réparatrice, nous prenons cap vers l’Ouest avec passage par le KATSE DAM, le réservoir d’eau de l’Afrique du Sud (oui certains exportent du gaz ou du pétrole – le Lesotho exporte de l’eau vers l’Afrique du Sud). La piste est beaucoup plus roulante, mais nous jouons à éviter les nids de poule, témoignage malheureux d’une activité routière importante. 


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Nous prenons quelques magnifiques photos, croisons un rassemblement de cavaliers agricoles qui se préparent à une course de cheval, et enfin rencontrons un groupe de motard sud-africains qui s’inquiètent de nous voir arrêter sur le bord de la piste. Mais c’était pour prendre des photos, donc tout va bien. Nous arrivons vers 11h30 à KATSE DAM où nous retrouvons un couple de français qui nous avait tenu la discute quand nous remplacions la chambre à air dans la SANI PASS. Vraiment petit cette terre ! Après un déjeuner avec une vue splendide sur la retenue d’eau, nous regagnons le parking et tombons sur deux autres motards équipés de 100GS. Une grande discussion commence sur ces moteurs FLAT !
Nous repartons en début d’après-midi car il reste encore pas mal de kilomètres pour rejoindre notre prochain hébergement. 


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Une route goudronnée remplace désormais la piste. Nous passons notre temps à prendre de l’altitude puis à la perdre pour franchir les multiples rivières. Enfin c’est la grande descente vers la plaine du LESOTHO. Après un peu de difficulté pour trouver une station-service, (sans avoir à payer quelqu’un pour nous l’indiquer), nous remontons vers le nord, et nous arrivons enfin à notre logement. Il est près de 17h00.
Nous avons réservé dans un lodge sur les conseils d’un ami, mais nous avons pris les huttes traditionnelles, car nettement moins chères. Les huttes sont basic de chez basic. Il y a deux huttes, nous en avons une, et dans celle d’à côté, un couple d’allemand l’habite. Ils sont venus de Heidelberg en Afrique du Sud en 1200GS. La conservation s’engage alors soit en Allemand, soit en français soit en anglais en fonction des sujets, manque de vocabulaire oblige ! Nous dinons avec eux en nous racontant les histoires du pays et nos histoires de voyage, un peu comme les vieux combattants. Finalement nous allons tellement bien sympathiser que nous allons nous revoir pendant plusieurs années même si au moment d’écrire ces lignes, ils sont déjà de retour en France. De notre côté le lendemain, nous avons pris l’option « selle à quatre pattes » Au LESOTHO, les chevaux font partie du paysage, alors il faut en profiter. Si on m’attribue une jument plutôt tonique, Claudie hérite d’un cheval bien poussif. A croire qu’il va passer à trépas avant la fin de la sortie. Finalement nous arriverons à faire notre petit tour dans les montagnes, même si je rentre à l’écurie bien avant Claudie et l’accompagnateur.
Encore une soirée, une nuit et c’est le départ vers JOHANNESBOURG, Il nous faut franchir à nouveau la frontière, et rentrer par une route goudronnée vers l’autoroute N3. Avant cela la dernière partie se fera à vitesse réduite tellement les nids de poule sont nombreux sur la route qui ramène vers l’autoroute..
Voilà, notre promenade au LESOTHO s’achève, avec la fierté d’avoir franchi le col de la SANI PASS ainsi que la fameuse piste vers THABA TSEKA. Nous en gardons plein de merveilleux souvenirs, et des images plein la tête. Il faut juste se laisser aller à un peu d’aventure ! mais question aventure, les r80G/s adorent, n’est-ce pas ?
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Message  francois62 Sam 20 Aoû - 17:39

Bonjour a tous,

Je vais avoir besoin de vos lumières. Nous nous promenons une nouvelle fois avec nos 80G/S dans un pays exotique, tellement exotique que l'essence est particulière.
Je m'explique.
On l'appelle ici le "blend".
Cela signifie qu'il y a 80% d'essence et 20% d'éthanol en provenance de la canne a sucre!

Quel est votre avis? puis-je utiliser ce carburant?

Il n'a que 5 pompes offrant du 93 en octane dans tout le pays. Il va me manquer 150 kilomètres pour rejoindre la station service suivante. Est-ce jouable avec ce mélange a 20%? J'avais lu quelque part que l'éthanol aimait particulièrement les pièces de nos carburateurs....

Des que j'aurais de la bonne connexion, je partagerai quelques photos.

Merci a vous.

Francois
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