-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

Ma R80G/S de 1986

+27
tcherpeti
flattwin66
pascal69
CLAUDEDEBESAC
PizzaRoller
jeaned
Diabo
Seven
bury the hatchet
xrla
Olympia
Palica Gringo
Christophe Jean-Michel
sebaBM
Boxy
Juanito
BernardP
Motard71
Mick13
Francesco
mic71
goeland_
jéjé Funduriste
valérian
Gastair
Stalker
francois62
31 participants

Page 8 sur 8 Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8

Aller en bas

Ma R80G/S de 1986  - Page 8 Empty Re: Ma R80G/S de 1986

Message  Gastair Jeu 4 Jan 2024 - 20:32

Merci pour ce nouveau texte agréablement illustré. bien

Gastair


Revenir en haut Aller en bas

Ma R80G/S de 1986  - Page 8 Empty Re: Ma R80G/S de 1986

Message  Mick13 Jeu 4 Jan 2024 - 20:46

merci encore pour le partage, les photos et les textes bien

____________________
“Due to budget constraints, the light at the end of the tunnel has been temporarily shut off. Please find your way in the dark.”
Mick13
Mick13


Revenir en haut Aller en bas

Ma R80G/S de 1986  - Page 8 Empty Episode 24 LA Tanzanie

Message  francois62 Dim 28 Avr 2024 - 18:17

Bonjour à tous,
Me voici de retour avec un texte sur la Tanzanie. Et quelques photos qui vous donneront l'envie de partir avec vos vieux G/S.
François

Episode 24 La Tanzanie
Le 18 Novembre nous entrons en Tanzanie. Nous avons acheté notre visa en ligne pour la totale somme de 100€ pour nous deux.
Après les formalités d’usage, et les éternelles vérifications COVID, nous sommes autorisés à entrer en Tanzanie. Pour la première fois nous n’avons pas à nous acquitter de frais de route.
Le changement visuel est radical. Alors que nous sommes en basse altitude au Malawi, et donc dans une zone relativement sèche et chaude, nous grimpons très rapidement vers les sommets des montagnes. La route est bien goudronnée, virevolte à plaisir, la nature reprends des couleurs. Très vite nous rattrapons les champs de thé. La route sinueuse invite à balancer la moto dans les virages. Une merveille. Notre première étape nous conduit à Tukuyu où nous en profitons pour récupérer une carte SIM ce qui va nous occuper pour deux bonnes heures et passer à la banque. Ces deux actions nous deviennent routinières, après chaque passage de frontières. Carte SIM car comme il n’y a pas de panneaux indicateurs, retrouver les logements est facilité par le GPS du téléphone en ville. Et comme il n’y a pas forcément des terminaux de paiement électronique partout, mieux vaut être équipés en argent liquide. Pour cette première nuit, nous logeons dans un ancien hôtel « Landmark Hotel » qui devait être à l’époque la référence dans les environs.  Coût de la nuitée 22€. La chambre est immense. Le service de restauration aussi lent comme d’habitude en Afrique. Alors nous commandons et revenons 45 minutes plus tard pour manger un poisson avec des frites. La température est à nouveau clémente, douce. Les chaleurs du Malawi sont derrière nous pour ce premier soir en Tanzanie. Le lendemain nous continuons à prendre de l’altitude et l’air devient frais vers 2000m. Puis nous redescendons vers ce qui va être l’enfer. Nous rejoignons en effet la route principale Dar El Salaam / Lusaka. Les camions se suivent les uns derrière les autres. Comme ce que nous avions vécu en Zambie en montant voir les chimpanzés dans le nord. Dans les montées, les camions plafonnent à 25km/h et comme il est difficile de dépasser avec le trafic venant en sens inverse, il nous faut plusieurs fois prendre notre mal en patience. La route comme en Zambie est par endroit dégradée, voire très dégradée. Les nids de poule ou les ormières se succèdent. Après une journée difficile, avec une route chargée de camions, nous atteignons fatigués la ville de Makambako. Nous y trouvons un hôtel convenable doté d’un restaurant. Pas de chance, le réceptionniste nous attribue une chambre au deuxième étage. Il faut donc ôter tous les bagages des motos et tout monter au deuxième étage par les escaliers. Les sacs jaunes deviennent lourds à force. Le soir, le cuisinier, qui ne parle pas anglais, nous prépare une soupe dans laquelle nous trouvons des carottes, des pommes de terre et des morceaux de poulets. Délicieux. Les motos vont quant à elles rester dehors sous la surveillance du gardien de nuit, un jeune de 18 ans dont les dents sont toutes gâtées. Il doit souffrir. Il n’a jamais dû voir un dentiste. Au matin Il me suit pas à pas pour ma vérification des niveaux d’huile moteur et les compléments. A côté, des tanzaniens discutent autour d’une voiture BMW qui a roulé sans suffisamment d’huile et par conséquent la voiture ne fonctionne plus très bien….
Nous repartons au matin en ayant la chance de voir un train à la gare de la ville, un de ces trains en inox qui relie Mombasa à Mbeya. Rare train sur cette voie unique, train pris d’assaut par les voyageurs. Puis c’est le retour dans l’enfer des camions et circulations folles. Nous avons de nouveau peur car il nous faut éviter en permanence les camions et les autocars qui considèrent que puisqu’ils sont plus gros que les motos, ces dernières doivent quitter la route quand ils ont besoin de doubler ! La loi du plus gros bat son plein ! Nous atteignons Iringa où nous déjeunons dans un petit café. Les tanzaniens qui y travaillent, sont fiers de nous recevoir. Peu d’européens doivent s’y arrêter.
Après notre pause déjeuner nous entrons dans la vallée des baobabs. Ces derniers ont de nouveau fait leur apparition, altitude basse oblige et température plus chaude. Dans cette vallée, ils sont partout et d’ailleurs protégés. Il s’agit de fait d’une forêt de baobab. Au moins ici ils ne sont pas tronçonnés comme au Malawi. Il fait de plus en plus chaud et nous allons finir par recevoir quelques gouttes de pluie ce qui nous oblige pour la troisième fois depuis Cape Town à enfiler nos combinaisons de pluie. Finalement après 5 bonnes minutes de pluie retour au soleil, et deuxième arrêt, cette fois pour retirer les combinaisons car il fait bien trop chaud pour continuer ainsi. En fin de journée nous arrivons à Mikumi où on nous a recommandé un hébergement tenu par un couple suisse/tanzanien. Nous en profitons le soir pour déguster une spécialité de fromage suisse ! Le lendemain, nous devons traverser le parc de Mikumi où les animaux sauvages circulent en liberté. Les gens sont inquiets pour nous car nous devons le traverser en moto. Mais nous en avons déjà vu d’autres ! A l’approche du parc, des panneaux d’information nous mettent en garde. Après réflexion et au regard du trafic de poids-lourds il ne doit pas y avoir beaucoup de chance de croiser un lion ou un léopard ! Exact. Pas de lion ou léopard mais des éléphants, des antilopes, des buffles, des zèbres, des phacochères etc… Tout ceci à la vitesse maximale de 70km/h max que nous respectons mais que les camions dépassent allègrement. Le long de la route qui traverse le parc, on trouve bouteille en plastique et pneu en tout genre… à méditer pour l’avenir.
L’enfer continue le lendemain puisque nous sommes toujours sur cette route de liaison vers Dar El Salaam. A la station-service de Morogoro, impossible de dévisser mon bouchon de réservoir. Il est midi. Le soleil tape dur. Tout le monde s’y met. Mais rien à faire. Le personnel de la station-service se met à la recherche d’une pince quand Claudie y met toute sa hargne et parvient à tourner le bouchon. Visiblement quand il fait chaud la dilatation joue à plein, et il devient très difficile d’ouvrir ce bouchon. Cela se répètera encore quelques fois au cours du voyage.
En approche de Dar El Salaam, nous obliquons vers le nord pour éviter les embouteillages de camions suite aux contrôles douaniers nombreux sur la route directe. Cette info nous a été donnée par un canadien qui vit à Dar El Salaam lors de notre arrêt à Mikumi. Effectivement, la route est belle, libérée de tous les camions, nous pouvons enfin profiter du paysage, et seuls les éternels ralentisseurs perturbent le trajet. Nous respirons enfin. Nous logeons dans un hôtel perdu dans la nature, appartenant à un général de l’armée tanzanienne à la retraite. Il est très fier de nous recevoir dans son établissement. Après un bon dîner poulet/pates et une bonne nuit, nous repartons à l’attaque de Dar El Salaam et son trafic intense. Les 90 kilomètres sont de nouveau parsemés de ralentisseurs qui continuent de me broyer les organes génitaux. Ça devient douloureux à force. Arrivés en ville, nous nous rendons à un hôtel/backpacker peu cher de l’autre côté de la baie. Pour ce faire nous tournons un peu en ville, près du palais présidentiel où les gardes de sécurité ne veulent absolument pas que nous mettions un pied à terre. Finalement, nous trouvons l’entrée du bac. De notre point de vue d’européen, la confusion règne. Pour les locaux, cela semble au contraire très clair. Nous serons finalement pilotés par un automobiliste qui ira jusqu’à payer pour nous notre traversée. Interdiction de faire des photos sur le bac. La traversée ne dure que quelques minutes puisque seulement 200 mètres séparent les deux berges. Ça grouille de passagers. Le bac est complet, voire davantage…. Nous gagnons notre hébergement qui donne sur une plage de sable blanc, comme sur les cartes postales. Nous ne résistons pas bien longtemps pour aller nous baigner, et la température de l’eau doit avoisiner les 32 degrés. Un vrai bain. Puis nous nous offrons un petit plaisir, 8 jours sur l’ile de Zanzibar. Mais auparavant nous allons aller garer nos motos chez ce même canadien que nous avions rencontré à Mikumi et qui nous avait proposé de garder nos motos pendant nos « vacances ». La chose est faite le lendemain. Nous quittons le continent pour l’île.
A notre retour 9 jours plus tard, nous emménageons dans un hôtel tenu par des chinois et qui a l’avantage d’être à proximité du garage de nos motos. J’en profite pour faire un premier réglage de soupape sur la mienne car ça claque un peu côté droit maintenant. Le mécanicien de notre ami canadien est venu mais ne connait rien à nos motos. Je déboulonne les 3 vis du cache culbuteur gauche, et explique à ce mécanicien, qu’on tapotera avec le maillet pour ne pas abimer le joint. Je passe au cylindre droit, après déboulonnage, je tapote avec mon maillet et extrais le cache culbuteur sans souci. Je repasse côté gauche pour découvrir que le mécanicien a retiré le cache culbuteur sans m’attendre. Résultat : le joint est cassé. Par chance, sur la partie supérieure. Je ne dispose pas de joint de rechange. Après réglage, je referme avec beaucoup d’attention les cache-culbuteurs, et tout particulièrement le gauche pour que ça ne fuit pas trop. Ça claque moins mais je trouve le claquement toujours un peu fort. Bizarre c’est venu d’un seul coup. Après avoir réglé le jeu des soupapes sous la chaleur écrasante de Dar El Salaam, j’en profite pour me faire emmener en 125cc dans un magasin pour acheter une ampoule de feu arrière pour Claudie car le feu stop ne s’allume plus.  Ampoule claquée.
Nous recevons alors des nouvelles de Martin le Hollandais et Richard le nouveau Zélandais que nous avions rencontrés en Zambie puis croisés au Malawi. Ils sont aussi sur Dar El Salaam. Nous organisons un déjeuner dans un restaurant italien. Ils nous expliquent que suite aux difficultés pour entrer désormais en Ethiopie, ils ont fait le choix d’embarquer leur moto dans un bateau à Mombasa pour le Sultanat d’Oman. Cette affaire est bien tentante mais après il n’y a que 3 solutions pour rentrer en Europe ;
·        Passage par Israël où la frontière est particulièrement pénible
·        Passage par l’Iran mais les manifestations en cours suite au décès de la jeune iranienne dans un poste de police, n’invitent pas vraiment au tourisme
·        Ou passage par l’Irak qui n’est pas encore le pays le plus sécuritaire qui soit.
Nous ne donnons pas de réponse immédiatement. Ils sont très intéressés de nous avoir à bord car cela diviserait le prix du conteneur par 4 au lieu de 2. A réfléchir.
 
 
Nous repartons sous une forte chaleur de Dar El Salaam pour notre objectif initial le Kilimandjaro. Nous remontons vers Moshi où nous devrions voir le fameux plus haut sommet d’Afrique.
Pour éviter les routes de camions, nous allons cette fois emprunter de plus petites routes. Puis pour se faire plaisir, nous sortons de nos routes goudronnées pour se faire une belle piste de liaison avec de la terre rouge comme sur les photos de magasines. Tout d’abord la piste caillouteuse et peu aisée devient plus étroite puis finit par une belle piste de terre, couleur latérite. 

Ma R80G/S de 1986  - Page 8 20221210
Sur la piste rouge.

Ma R80G/S de 1986  - Page 8 Pc070010



Nous traversons de nombreux villages, puis obliquons ensuite vers le nord par une piste qui se terminera par un sentier se réduisant à un mètre de large. Nous jonglons entre les épineux et bosses. Nous rejoignons la route où une carcasse de bus totalement détruite nous souhaite un bon retour sur le goudron ! Tous les passagers ont dû y perdre la vie. Nous couchons dans un hôtel dans la petite ville de Koromgwe. (19€) Au soir une cérémonie d’anniversaire de mariage se prépare. La moitié des invités arrive par Tuk Tuk. Ces derniers sont décorés avec des guirlandes de noël. Comme les rues ne sont pas éclairées, on les repère de loin. Alors que nous nous apprêtons à nous diriger vers notre chambre, en nous disant que la nuit sera courte (car la musique, comme partout en Afrique, est joué à fort volume) soudainement le silence se fait, et la salle de réception plonge dans le noir. Finalement il n’y aura pas de problème pour dormir car à chaque réarmement du disjoncteur, et redémarrage de la musique, l’électricité se coupe. Dommage pour eux et très bien pour nous, pourrions-nous dire égoïstement.
La frayeur du voyage survient quelques jours plus tard. Nous roulons sur cette belle route. Notre voie de gauche est libre, le goudron est beau, le paysage grandiose. Un camion s’approche venant d’en face. Soudain, un autocar se décide de doubler le camion ; il se déplace et vient face à nous, nous sommes à 100 mètres. Je coupe les gaz, et dérive naturellement vers la gauche, vers le bas-côté. Je commets l’erreur de ne pas regarder dans le rétro. Claudie légèrement en retard, freine comme elle peut mais l’autocar est déjà sur elle. La seule solution qui lui reste consiste à se glisser entre moi et l’autocar. Je sens soudain ma moto basculer vers la gauche, et voit Claudie me dépasser par ma droite entre l’autocar et ma moto. Mon dieu Claudie est passée à moins de 5 centimètres de l’autocar. Nous nous arrêtons pour reprendre notre calme car si nous le pouvions, nous irions bien discuter avec le chauffeur du bus pour lui parler du pays… Nous constatons les stigmates du quasi accident. La valise arrière gauche de Claudie a laissé une trainée incrustée dans le réservoir de 42 litres blanc. Aujourd’hui encore la trace noire reste visible. Je n’ai pas réussi à la supprimer. Il me faudra voir un carrossier pour demander des conseils. Se percuter à près de 90 kilomètres/heure ; ce n'est pas courant. Heureusement nous nous en sortons sans douleur.
Nous quittons la route qui nous mène vers le Kilimandjaro pour passer quelques jours dans les montagnes de Lushoto. Il y fait nettement plus frais, et nous prenons plaisir à enrouler les virages sur une route étroite mais asphaltée. Au village en question, nous rencontrons deux allemands sur des 700 ténéré de Yamaha. L’un ne parle qu’allemand, tandis que l’autre maîtrise la langue de Molière. Ils sont partis de Cologne, sont passés par la Turquie, puis l’Iran. Bateau jusqu’à Dubaï puis Arabie Saoudite. Suite à l’impossibilité de passer par l’Ethiopie, retour à Dubaï. De là les motos sont parties en fret aérien jusqu’à Nairobi. Et maintenant ils sont en Tanzanie et leur destination finale est Cape Town. Finalement avec celui qui se prénomme Alain et qui parle français, nous sommes rencontrés déjà deux fois à Cologne, la première fois lors de la remontée vers la France en Mai 2023, et une deuxième fois en Mars 2024. Les voyages, c’est aussi de bonnes rencontres.
Après une randonnée dans les montagnes avec un guide pour voir les singes que nous ne verrons pas, et après une bonne pluie qui nous maintient près d’une heure dans une refuge qui prend l’eau, nous quittons la région et redescendons en moto sur la plaine qui s’étend jusqu’au Kilimandjaro. Mais comme nous n’aimons pas les routes à fort trafic, nous contournons les montagnes d’Ivuga et longeons le parc binational du Tsavo. La route asphaltée est quittée à Mikomazi. Un peu comme d’habitude les premiers kilomètres sont détestables. La piste est fortement empruntée et composée de cailloux qui font mal aux pneumatiques. Nous continuons et le paysage un peu aride devient plus vert au fur et à mesure que nous montons vers le nord. 

Ma R80G/S de 1986  - Page 8 20221211

Nous trouvons des lacs, puis même des rizières. 

Ma R80G/S de 1986  - Page 8 Pc110011

La piste devient plus roulante, et nous passons deux ponts de bois que nous allons immortaliser par des photos et un film. Nous dénichons un petit hôtel au milieu de rien. Près de l’entrée du parc sud. Le standard est européen. Très propre, excellent design. Je me renseigne pour faire une visite dans le parc. Malheureusement je réalise rapidement que tous les tarifs sont grandement excessifs. Entrée du Parc. 90$ par personne, 200$ pour la location de la voiture et 80$ pour le guide. Bref ce sera pour d’autres que nous. Nous nous vengeons sur un tour à pied avec la guide de l’hôtel dans la forêt avoisinante et au détour d’une rivière à sec nous sommes au milieu de centaines de papillon. Heureusement pour nous il n’y aura pas de rencontre avec des éléphants ou des buffles, car ces deux derniers quittent souvent la réserve pour gambader dans les environs. Il faut savoir en effet qu’il n’y a aucune barrière dans les parcs tanzaniens.
Le surlendemain nous atteignons le sommet le plus haut d’Afrique. Il apparait au détour d’un virage. Nous nous arrêtons. Première photo (car on ne sait jamais avec la météo, les nuages recouvrent souvent le sommet). Voilà nous avons rempli notre contrat personnel. 

Ma R80G/S de 1986  - Page 8 Pc150010

Nous sommes heureux. Puis au programme dans les jours suivant, tour du Kilimandjaro dont une partie se fait en piste mais sans bagage, plus facile. Nous aurons à cette occasion loisir de croiser de nombreux Masaï, hommes, femmes. Ils sont remarquables par les couleurs chatoyantes de leurs habits et avec tous leurs bijoux notamment leurs longues boules d’oreilles. Comme la zone est peu habitée nous surprenons une petite horde d’Eland, les plus grosses antilopes d’Afrique (entre 400 et 800 kilos) qui peuvent sauter par-dessus une barrière de plus de 3 mètres de haut. La piste nous entraine d’abord sur la face sud-ouest asséchée par le vent en provenance du rift puis sur la face nord Est à l’opposé très humide et forcément verte. De ce côté-là, l’homme exploite une immense forêt. On se croirait dans les Vosges.
Noël approche, et nous avons décidé de le passer dans la ville de Mwanza, située sur le lac Victoria. Nous repartons donc vers l’Est. Nous nous arrêtons dans une petite ville, à un petit magasin composé de 4 planches pour acquérir une nouvelle ampoule pour le feu arrière de Claudie car elle est de nouveau claquée. Pas de chance. J’en prends deux. On ne sait jamais. Finalement nous n’aurons jamais plus besoin d’ampoule jusqu’en France.  Puis nous perdons de l’altitude et traversons ce premier rift, très sec comme je viens de le dire puis reprenons de la hauteur côté ouest et tout redevient vert. 

Ma R80G/S de 1986  - Page 8 Pc200010

Après quelques étapes, quelques journées de route traversant toujours plus de paysages magnifiques, et de nouveau des rizières, nous approchons de Mwanza et le lac Victoria, le plus grand lac d’Afrique. Mais avant cela pour la dernière étape, nous allons traverser une zone de pluie tropicale. Nous avions eu de la chance jusque-là, mais pour cette journée nous allons être servis. La douche commence environ 30 minutes après le départ de la ville de Nzega. Nous l’avions vue arriver. Aussi en bons motards que nous sommes, nous avions mis les combinaisons de pluie pour la quatrième fois du voyage. Généralement ça ne dure jamais très longtemps sauf cette fois-ci. Ça commence à tomber un peu, puis plus fort, et enfin on n'y voit plus rien. Une seule solution arrêt dans les stations-service. Nous ne sommes pas seuls. Tous les motards des environs en 125cc sont arrêtés comme nous. 1 heure puis 2 heures ainsi. Quand ça se calme, on repart pour mieux s’arrêter 30 minutes plus tard dans une autre station-service mais en construction….. Nous sommes trempés, gants, bottes sauf celles de Claudie qui sont parfaitement étanches. Finalement nous arrivons à Mwanza avec 3 heures de retard. Il ne pleut plus mais toutes les routes sont trempées. Notre hôtel est situé sur une colline, nous nous y rendons. La première chose à faire est de sortir toutes les affaires et faire sécher. Les sacs Northface, bien qu’annoncés étanches, n’auront pas résisté à la pluie. Nous passons 3 jours à Mwanza, et en profitons pour visiter la ville construite par les allemands au début du XXème siècle et fêter Noël en dégustant des spaghetti natures car cela fait 3 jours que j’ai mal au ventre après avoir bu un boisson de Mangue/banane au petit déjeuner…..
Après cette pause à Mwanza, nous reprenons la route vers l’Ouganda. Il nous reste 2 jours de motos. En quittant la ville qui augmente sous l’effet de la démultiplication de la population, nous traversons une des bras du lac Victoria grâce à un bac. Les motos ne payent pas. Les tanzaniens très accueillant par ailleurs viennent à notre rencontre pendant la traversée. Ils nous prennent de nombreuses fois en photo, bien que nous ne soyons pas autorisés à prendre des clichés du bateau. Côté sud de la traversée, les chinois sont au travail pour la construction du pont qui permettra aux habitants de circuler plus facilement entre les deux rives moyennant un péage.
La route devient alors totalement déserte. Aucune voiture à l’horizon, quelques huttes disséminées de ça, de là. 

Ma R80G/S de 1986  - Page 8 Pc220010

On s’attend à voir des animaux sauvages mais nous ne verrons rien. Même lors de la traversée du parc Bihamulo. Sauf quelques groupes de babouins que de gros males surveillent et qui n’incitent pas à la prise de photo. Bien sûr pas de restaurant ou guinguette, et nous sommes contents d’avoir emporté avec nous quelques petites choses pour se mettre sous la dent.
Nous arrivons à Bukoba où nous logeons à l’hôtel Kolping. De notre chambre vue sur le lac et l’île en face. Cette fois nous sommes au troisième étage sans ascenseur. Bizarre, l’hôtel est quasiment vide et nous n’avons pas le droit aux chambres du rez-de-chaussée….
Le lendemain départ pour l’Ouganda. C’est donc notre dernière journée de route en Tanzanie. La route est encore une fois déserte et traverse de merveilleux paysages. On ne douterait pas que l’Ouganda et la Tanzanie se sont affrontés militairement dans la zone à la fin des années 70. Tout parait calme et nous ne détectons aucun stigmate de cette guerre.
 
 
Côté moto :
Toujours mes suintements d’huile sur la boite de vitesse en provenance du filtre à air. Suintement en provenance de l’axe de roue avant, et perte du caoutchouc de visée moteur (près du bouchon de remplissage d’huile) et enfin suintement sur le côté droit du capot avant (qui enferme l’alternateur et la synchro d’allumage)
Pour Claudie, deux ampoules de feu arrière.
Entrée 18 Novembre 2022
Sortie 28 Décembre 2022 soit un total de 40 jours et près de 3287kilomètres.

Le parcours

Ma R80G/S de 1986  - Page 8 8_parc10
francois62
francois62


Revenir en haut Aller en bas

Ma R80G/S de 1986  - Page 8 Empty Re: Ma R80G/S de 1986

Message  THIERRY67 Dim 28 Avr 2024 - 18:52

Merci pour tes récits passionnants , 

C’est marrant que tu rencontres un gars Alain ( allemand ) à plusieurs reprises dans tes périples , 

Il m’est arrivé la même chose avec avec un français , Alain que j’ai rencontré une fois dans le massif central , une fois en lybie et une dernière à Madagascar .
THIERRY67
THIERRY67


Revenir en haut Aller en bas

Ma R80G/S de 1986  - Page 8 Empty Re: Ma R80G/S de 1986

Message  Gastair Dim 28 Avr 2024 - 19:04

Merci François pour ce nouveau récit jap
Gastair
Gastair


Revenir en haut Aller en bas

Ma R80G/S de 1986  - Page 8 Empty Re: Ma R80G/S de 1986

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Page 8 sur 8 Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum